Vampirologie, de Adrien Party
Quatrième de couverture :
Les vampires hantent toujours aujourd’hui nos cauchemars. Depuis leurs débuts, ils ont essaimé dans la littérature, le cinéma, le théâtre, les séries, la BD, le jeu de rôle, la musique… aucun média n’a échappé à la fascination qu’ils exercent sur nous, pauvres mortels. « Vampirologie » est un ouvrage clef pour comprendre le phénomène, suivre sa trace à travers l’histoire et tous les angles sous lesquels ils ont été abordés dans les arts.
Rédigé par Adrien Party, grand spécialiste des vampires (il tient depuis vingt ans le site vampirisme.com), ce livre fait le point et s’interroge sur ce que les vampires disent de nous.
Le vampire est trans-médiatique
Pour qui vise l’exhaustivité sur la figure du vampire, on peut dire que cet ouvrage se pose là. Prenant en effet le parti (haha) de s’intéresser aux origines folkloriques et populaires du vampire avant d’élargir le spectre en commençant par les récits fondateurs du « mythe » littéraire du vampire puis de basculer vers les nombreux autres médias que le vampire a colonisés, Adrien Party fait presque figure d’encyclopédiste. Tout y passe : la littérature donc, le cinéma bien sûr, mais aussi les séries télé, les comics, les BD, les mangas, le jeu de rôle, le jeu vidéo, la musique, etc… Sur un schéma relativement simple (un ou plusieurs articles sur un média en particulier, un focus sur 10 œuvres remarquables, et éventuellement une ou plusieurs interviews de créateurs importants), « Vampirologie » nous donne l’impression que rien n’est laissé de côté, et quand on voit ce livre en format poche mais aux plus de 760 pages bien tassées avec une police de caractères assez petite (ce n’est donc pas un livre « de poche », mais au minimum « de sac »…), on doit bien admettre qu’il y a de la matière.
S’attachant donc à révéler l’importance de la figure du vampire à travers chaque média en gardant toujours à l’œil le contexte, l’époque et les éléments culturels qui rendent la créature si attractive et si bien ancrée dans le paysage depuis si longtemps, Adrien Party (qui n’hésite pas à s’entourer d’autres spécialistes plus à même de s’exprimer sur un domaine spécifique comme Patrick Hellio pour les jeux vidéo, Robin Schulz pour les jeux de rôle ou Jeanne-A Debats pour la SF) dresse au fil de cette vaste balade thématique le portrait d’une créature en constante évolution, absolument pas figée dans le marbre et dont les différentes incarnations se nourrissent les unes des autres et ce de manière trans-médiatique.
L’avantage de cette construction, c’est que l’amateur intéressé par un média en particulier pourra vite trouver la partie qui le concerne, avant d’éventuellement revenir en arrière ultérieurement si un autre sujet éveille son intérêt. « Vampirologie » est donc un ouvrage que l’on peut picorer, partie par partie (re haha). On peut aussi le lire d’une traite même si cette construction thématique ne peut fatalement pas éviter certaines redites.
Remarquable par son exhaustivité sur le sujet en français, il y a donc peu de choses à reprocher à ce volumineux volume (!!) qui a tout pour devenir un ouvrage de référence et qui donne par ailleurs au lecteur de très nombreuses pistes d’exploration tous médias confondus. Difficile en effet au fil de la lecture de ne pas avoir envie de se jeter sur tel ou tel livre, tel ou tel film, tel ou tel jeu pour approfondir sa découverte et sa connaissance des buveurs de sang. Un bémol cependant qui, à mon sens, l’empêche d’être facile à utiliser pour par exemple la recherche d’une référence particulière : il n’y a pas d’index ! Quel dommage dès lors qu’on brasse un tas d’œuvres différentes se rapportant au vampire. Je sais bien qu’un index est quelque chose de complexe et qui demande beaucoup de temps pour être bien réalisé mais sur un ouvrage de ce type cela aurait été un vrai plus, la gousse d’ail sur le gâteau quoi ! Tant pis on s’en passera et on gardera cet ouvrage à portée de main pour s’y replonger dès que le besoin s’en fera sentir.
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