La fortune, Blackwater tome 5, de Michael McDowell
Quatrième de couverture :
Tel un organisme vivant, le clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d’autres accueillent la vie. Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse. Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – sauf pour une personne –, c’est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?
(R)évolution industrielle et familiale
Presque six mois de coupure, mais la magie opère toujours. Je me suis quand même permis de faire une révision rapide en refeuilletant deux ou trois choses dans les romans précédents histoire de me rafraîchir la mémoire (et on remercie chaleureusement les résumés des épisodes précédents en tête de chaque roman), mais les éléments se sont très vite remis en place dans ma tête et l’addiction à la série a très vite refait surface. Addictif oui, c’est le mot, tant le roman se lit vite et bien et qu’on a bien du mal à s’arrêter. La recette ne change pas bien sûr, et c’est tant mieux. On entre ici en terrain connu (après tout, nous en sommes déjà au tome 5), et ouvrir un nouveau tome de « Blackwater », c’est un peu comme mettre des charentaises.
Les évènements autour de la famille Caskey suivent donc leur cours, à l’image des rivières Perdido et Blackwater, qui semblent être définitivement domestiquées depuis la construction de la digue. Le clan est riche, très riche, sans forcément qu’il ne s’en rende vraiment compte, jusqu’à ce que l’un de ses membres, nouvellement arrivé en son sein, se décide à prendre vraiment les choses en main et à faire les comptes. Qui sont édifiants, grâce aux investissements fonciers d’Oscar qui ont permis à la scierie de profiter financièrement de l’effort de guerre du pays, et la direction que lui a dernièrement donné une Miriam qui a le sens des affaires.
Les choses sont donc pour le mieux financièrement, mais ce volume s’intitulant « La fortune », elles ne vont pas en rester là. La guerre est certes terminée, mais l’essor industriel reste, avec un besoin en matière première qui se transforme. Et là… La chance reste du côté du clan Caskey, eux qui semblent assis sur un terrain fait d’or… noir ! Et d’ailleurs, si la ville de Perdido n’est pas le « Dallas » de la série, du côté familial la vie des Caskey n’est tout de même pas un long fleuve tranquille. Entre une femme mariée qui découvre qu’elle n’a jamais voulu l’être et dont le caractère se transforme en un autre de triste mémoire, un revenant que l’on croyait mort et qui parvient à trouver une place inespérée au sein du clan, une grossesse qui réservera son lot de surprises et ira même jusqu’à bouleverser la cellule familiale, les écueils ne manquent pas.
Mais si Elinor semble être de plus en plus en retrait, c’est pour mieux laisser les rênes du clan aux autres femmes plus jeunes qu’elles, source de réussite familiale et/ou financière : Miriam, Frances, Lucille et Grace. Les années passent, les générations aussi, mais l’élément fantastique reste toujours présent (dont le caractère héréditaire n’est plus à discuter). Peut-être un peu plus frontalement que dans les tomes précédents, en tout cas pour le lecteur. Un peu moins subtil et mystérieux aussi et donc comme souvent en pareil cas, un peu moins convaincant même si cela reste d’une part tout à fait cohérent avec les textes antérieurs et d’autre part source de bouleversement.
Bouleversement attendu sans doute, puisqu’il ne reste plus qu’un seul tome avant de clôturer la série. On patientera donc encore un peu avant de porter un jugement définitif, mais il n’y pas de raison de penser que les choses puissent se gâter. Et donc, place, très prochainement cette fois parce que l’addiction est bien là, au sixième et dernier volume de la série.
Lire aussi les avis de… plein de monde, il y a en a des dizaines sur le net ! 😉
« on remercie chaleureusement les résumés des épisodes précédents » : on ne répétera jamais assez à quel point c’est agréable !
J’étais vraiment à deux doigts de te dépasser parce que j’ai justement terminé ce tome il y a deux jours. =P Et je suis bien d’accord avec ce que tu en dis, ça coule tout seul !
Je garde la tête, mais comme je n’enchaîne pas tout de suite avec le dernier tome, tu risques de me dépasser sur la ligne d’arrivée ! 😀
Je suis déçue, ce livre ne parle pas de Tolkien
😀 😀 😀
Désolé… Mais ça reviendra. 😉
Chouette. Plus que la conclusion à lire. Suspense! (Double suspense: comment ça va se terminer et qui, de toi et Baroona, publiera sa dernière chronique le premier!)
(MDR le commentaire de Vert :D)
Pour l’un des deux suspenses, je parie quand même assez largement sur Baroona, vu tous les livres qui me tentent très très fort dans les dernières sorties…
Oui Blackwater 6 me tente aussi, quel dilemme…
Vert est une sacrée boute-en-train. 😀