Zapping cinéma et VOD, épisode 71, spécial Avatar

Posted on 2 mars 2023
Petite pause cinématographique entre les articles tolkieniens, pour cause de manque de temps pour les écrire. Il m’en reste deux, mais en attendant on part sur Pandora dans un premier temps, puis dans un second temps on ira se bastonner avec John Wick et faire la connaissance d’un chat fabuleux(sement pratchettien).

 

Avatar, de James Cameron

Avant d’aller voir le 2, j’ai revu le 1, histoire de me rafraîchir la mémoire. Faisons court : c’était très bien, c’était très beau, c’était très classique. Oui, l’universalité c’est bien, mais pour la surprise, on repassera. Ceci dit, il faut bien avouer que le scénario est particulièrement bien mené : tout est à sa place, c’est limpide, la progression est exemplaire, les moments d’émotion sont placés au bon moment, idem pour les moments d’action, etc… Il n’y a rien à redire de ce côté-là si ce n’est le sentiment d’avoir vu et revu ce type d’histoire.

En dehors de ça, même plus de 13 ans après sa sortie, le film reste au top visuellement, on est clairement dans un planet-opera spectaculaire, visuellement à tomber, et on reste les yeux ébahis devant les prouesses techniques autant que devant les immenses qualités artistiques de l’ensemble. Tous les films de son époque ne peuvent pas en dire autant. James Cameron est un maître du cinéma blockbuster, et « Avatar » le prouve avec éclat.

 

Avatar, la voie de l’eau, de James Cameron

On prend les mêmes et on recommence ? Ben ouais… Et donc : c’est très bien, c’est très beau, c’est très classique. Oui c’est tout pareil : la progression scénaristique est quasiment identique au premier, seuls changent les artifices narratifs pour mettre le héros du film (et sa famille) dans un nouvel environnement (on passe de la forêt à la plage). Avec à la clé de nouvelles traditions à apprendre, de nouveaux animaux à domestiquer (les tsurak remplacent les ikran…), de nouveaux GROS animaux peuvent sauver la mise (le tulkun remplace le toruk…), etc… Le grand méchant est le même via une ficelle scénaristique qui n’avait pas été exposée dans le premier film, on a toujours droit aux cowboys et aux Indiens (surtout quand on voit les Na’vi utiliser les armes des envahisseurs), etc, etc, etc… Même les animaux de la planète Pandora (enfin, le satellite de Polyphème…) trouvent à peu près le même usage narratif qu’à la fin du premier film, via ici un « lien » (psychique ?) d’un des personnages avec eux. Bref, quand on enchaîne les deux films à la suite, l’effet de redite saute aux yeux, même si l’efficacité de l’ensemble est indéniable (la chasse à la baleine, qui là encore rappelle un élément dramatique du premier film, à savoir la destruction de l’Arbre-Maison, est un crève-cœur…).

Alors certes, tout n’est pas 100% identique, heureusement, mais la structure globale l’est, essentiellement. Est-ce véritablement un problème ? Oui et non, car comme dans le premier, le scénario est bien mené (normal, c’est le même… 😀 ) et on ne s’ennuie pas durant les plus de 3 heures du film, heureux que nous sommes de découvrir un nouvel environnement de toute beauté. Pas de surprise à ce niveau : le film est absolument somptueux. Les environnements marins sont à couper le souffle, la gestion de l’eau est à tomber par terre, c’est splendide (et lisible, loin des bouillies numériques de Marvel), et même si on n’en attendait pas moins de James Cameron, ça reste à souligner.

Et maintenant que la machine « Avatar » est lancée, avec des films prévus tous les deux ans jusqu’en 2028, ce serait bien qu’on ne nous ressorte pas toujours la même recette, parce que ok c’est magnifique et c’est du grand spectacle impressionnant à tous les étages (vu en 3D, HFR, ICE, Dolby Atmos, etc…) mais ça ne va pas pouvoir faire illusion à chaque fois. Dernier avertissement. 😉

 

 

  
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