Utopiales 2022, the place to be !
Et c’est reparti pour un tour ! L’incontournable festival des Utopiales rouvre ses portes pour son édition 2022 (du 29 octobre au 1er novembre), qui sera pour moi la douzième consécutive. Pour des nécessités personnelles je n’y serai présent que deux jours (samedi et dimanche), donc ce sera court mais je compte bien en profiter un maximum. Vous avez ce que c’est : on fait des rencontres, on discute, un achète, on se retrouve au bar de Mme Spock, on va voir des expos, accessoirement on assiste à quelques conférences ( 😀 ), etc… Donc, comme c’est le cas depuis quelques années, je ne fais plus de programmes puisque il se fait systématiquement explosé par les circonstances du jour. Donc j’ajusterai le planning sur place.
Je vous laisse avec le thème de cette édition, « Limite(s) », et sa présentation issue du site officiel du festival :
« En 2022, Les Utopiales nous confrontent aux limites. Elles testent les cadres, découvrent ce qui se trouve au-delà, franchissent les seuils, quitte à sombrer dans l’hubris, cette démesure qui frappe l’humanité depuis trop longtemps. Durant 4 jours, scientifiques, artistes, auteur·rices iront voir si, comme l’affirmait Alphonse Allais, passé les bornes, il n’y a vraiment plus de limites !
Cadres
La vie humaine est encadrée par le corps. Le Voyage fantastique de Richard Fleischer en explorait les voies internes en 1966, naviguant entre les parois de nos cellules.
Le cadre, ce peut être ces contraintes qui nous tiennent en société : lois, règles de bienséance, coutumes et qui fondent nos institutions comme l’École, le Travail ou la Justice. Ont-elles un rapport avec les trois lois implantées aux robots d’Asimov ?
Dans ce cadre, s’épanouit ou s’étiole notre psyché : burn out, procrastination, schizophrénie, paranoïa…
Mais ces contraintes ne sont-elles pas aussi, parfois, la condition de notre créativité ?
Au-delà
Arthur C. Clarke, le père de 2001, L’Odyssée de l’espace déclarait que la seule façon de découvrir les limites du possible, c’était de s’aventurer un peu au-delà, dans l’impossible.
Au-delà de nos existences, que se passe-t-il ? Existe-t-il un avant la naissance et un après la mort ? Serait-ce une métamorphose, une réincarnation, le paradis, l’enfer ou le retour des atomes à la poussière ? L’horizon reste la limite ultime que l’humanité rêve toujours de franchir, jusqu’à imaginer visiter l’intérieur des trous noirs. Qu’adviendra-t-il, maintenant que nous sommes passés au-delà de la plupart des limites planétaires ?
Seuils
Penser le seuil, c’est penser ce qui sépare irrémédiablement un espace d’un autre.
Il est une philosophie des seuils, la soglitude – de l’italien soglia : seuil – où le temps ne s’envisage pas comme une flèche linéaire, mais dans sa globalité et toutes ses temporalités. La crise climatique que nous vivons est sans doute le produit ultime de temporalités négligées, de franchissements de seuils entrainant une accélération dramatique du réchauffement planétaire. Le voyage dans ces temps pourrait peut-être dénouer les fils qui menacent le vivant ? D’ailleurs, où est le seuil du vivant ? Les virus le sont, paraît-il, à peine, et la science, dans un but expérimental ou médical, s’autorise à créer des chimères…
Un autre seuil est celui du « dicible ». Internet, d’abord rêvé comme outil de communication, ouvre malheureusement chaque jour plus grand la fenêtre d’Overton.
Hubris
Le seul crime inexpiable de la mythologie grecque est l’hubris, la folie humaine qui consiste à se mesurer aux dieux et à tenter de les surpasser. Le roman fondateur de la science-fiction, Frankenstein, de Mary Shelley en 1818 est un roman de l’hubris, transcendant les seuils de la mort et de la naissance.
Du héros antique au super-héros, que ce soit par le biais des mythes, de l’art ou de la science, nous n’avons cessé « d’améliorer » voire « d’augmenter » l’humain.
En observant l’évolution exponentielle des performances des ordinateurs, certains prédisent l’arrivée prochaine de la Singularité technologique qui fera de nos machines, à l’instar de Terminator ou de Her, les nouveaux dieux. Serons-nous capables de nous sauver de nous-mêmes ?
Et pour être complet (pas vraiment tellement le festival est riche, sérieusement, vous avez vu le programme ? Mais bon, je fais ce que je peux… 😀 ), notons l’affiche signée Marc-Antoine Mathieu, qui ne laisse personne indifférent. Je crois qu’on aime où on déteste ! 😀
Allez, je vous y retrouve, n’hésitez à me sauter dessus si vous me croisez (doucement quand même), histoire de papoter ou boire un verre, voire de papoter en buvant un verre. À tout’ ! 😉
Ravie de t’y avoir croisé en tout cas, j’espère que tu as bien profité du festival !
Plaisir partagé, j’espère que tu y as aussi trouvé ton compte. 😉
Ce fut cool ^^
Tout à fait. Comme d’hab’ : vivement l’année prochaine. 😉
J’aime beaucoup le contraste entre ta non-programmation parce que le planning « se fait systématiquement exploser par les circonstances du jour » et Tigger Lilly qui prévoit deux conférences à la fois, ou le Chien Critique qui fait le programme pour un festival auquel il ne va pas… 😀
J’espère que tu as passé un bon week-end.
Chacun sa manière de préparer son déplacement. Ou son non-déplacement.
Pour moi c’est plutôt une non-préparation en fait. 😀