Artbook Florence Magnin
Quatrième de couverture :
Florence Magnin est connue pour ses illustrations de romans de science-fiction et de fantasy, notamment le Cycle des Princes d’Ambre dans la prestigieuse collection « Présence du Futur » des éditions Denoël. Quant aux rôlistes, ils découvrent son talent dans les pages de Casus Belli, puis sur les couvertures de la gamme Rêve de Dragon, qui donnent magnifiquement vie au monde onirique et baroque de Denis Gerfaud.
Florence Magnin a également su imposer son style en bande dessinée, et ses séries L’autre Monde, Mary la Noire, L’héritage d’Emilie et Mascarade sont aujourd’hui incontournables dans le domaine du fantastique.
Avec plus de 600 illustrations réparties sur 208 pages, ce livre d’art vous présentera l’immense talent de l’artiste. Découpé en chapitres thématiques, l’ouvrage est agrémenté d’une longue interview inédite, ainsi que d’anecdotes et de commentaires partagées par l’artiste ele-même.
Illustrations, peintures, planches de BD, crayonnés… Toute la richesse de l’oeuvre de Florence Magnin réunie pour la première fois dans un superbe livre d’art.
Superbe vue d’ensemble du talent de Florence Magnin
C’est donc une approche thématique qui a été retenue pour aborder l’oeuvre de Florence Magnin, célèbre illustratrice (et bien plus que cela ensuite) dans les genres de l’imaginaire depuis les années 80. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, nous avons droit à une vaste interview d’une quinzaine de pages grand format, très instructive et dans laquelle l’artiste revient sur les grands jalons de sa carrière, ses rencontres, ses collaborations, ses techniques personnelles (où l’on apprend qu’elle est autodidacte, impressionnant !), ses influences, ses inspirations, etc… Une interview passionnante de bout en bout.
Puis « l’exposition » des oeuvres de Florence Magnin débute avec ses illustrations diverses dans le domaine de la fantasy et de la SF (dont le style penche assez nettement pour l’essentiel vers quelque chose de très organique, plutôt science-fantasy, point de hard-SF ici). Des collaborations multiples (Fleuve Noir, Denoël, Opta, J’ai Lu…), qui débouchent sur nombre de superbes tableaux, présentés ici dans une forme assez simple (la mise en page, et c’est aussi le cas pour les textes, est sans chichi dirons-nous, voire un peu sommaire) mais après tout, les stars de cet artbook sont bien les illustrations avant tout.
Un chapitre est consacré à part entière à ce qui a sans doute rendu Florence Magnin célèbre : le « Cycle des Neuf Princes d’Ambre » de Roger Zelazny. Des illustrations de couvertures iconiques, parues chez Denoël en collection « Présence du futur », qui se sont vues ensuite accompagnées du fameux tarot qui atteint des prix dingues sur le marché de l’occasion et du livre « L’univers d’Ambre » écrit par François Nédelec. Et là, comment dire… La forêt d’Arden, la Marelle, Rebma, Tir-Na Nog’th… Tout un tas de lieux, de personnages et de scènes reviennent à la surface. Un brin de nostalgie aussi. Et l’envie relire le cycle (ou le lire tout court, je n’ai pas encore attaqué les cinq derniers romans…). Culte. Et bon sang, une réédition du tarot, un jour, please…
Puis on aborde le côté ludique des illustrations de Florence Magnin. « Rêve de dragon » bien sûr, l’autre oeuvre culte de l’artiste, le jeu de rôle que tout bon rôliste, à défaut d’y avoir joué, connait au moins de nom et de réputation. Mais Florence Magnin a également oeuvré dans le domaine pour bien d’autres « clients » : différents jeux de rôles mais aussi des jeux de cartes, des jeux de société, le magazine « Casus Belli », etc… Des débouchés variés pour autant d’illustrations majeures.
Puis l’artbook nous présente les oeuvres orientées « jeunesse » de l’illustratrice, là encore déclinées sur plusieurs thèmes plus ou moins génériques : le Petit Peuple, Halloween, Noël, etc… Ce fut l’occasion pour moi de me remémorer une oeuvre lue il y a fort longtemps, enfouie tout au fond de ma mémoire et dont le titre m’a frappé lorsque je l’ai vu reproduit ici : « Jehan de Loin » de Bertrand Solet, à la couverture signée Florence Magnin donc, ce que j’ignorais totalement.
Puis on attaque un autre gros morceau : les BD, car Florence Magnin y a officié avec succès, à plusieurs reprises. Là encore, de bien belles oeuvres, et une somme de travail sans doute assez colossale. Mais le résultat valait l’effort, et même si c’est un domaine que je connais (et maîtrise) moins, cela donne envie de s’y intéresser de plus près…
Enfin, la dernière partie de l’artbook nous présente quelques essais, techniques diverses et autres travaux préparatoires qui ont jalonnée la carrière de Florence Magnin, qu’ils aient été retenus ou non. On y voit quelques belles choses aussi, notamment sur les aquarelles ou les crayonnés qui, pour préparatoires qu’il puissent être, imposent le respect par leur précision et le souci du détail qui ont toujours animé l’illustratrice.
Alors que dire si ce n’est : waouuuuh ! Quel livre ! Les amateurs de l’artiste se voient servir ici sur un plateau une sorte de best-of de l’oeuvre immense de la non moins immense Florence Magnin. Un style inimitable, reconnaissable entre mille, sans pour autant manquer de diversité (même si on découvre au fil des pages quelques motifs qui reviennent de temps en temps, comme le personnage au premier plan qui guide le spectateur du regard vers le reste de la scène, ou bien des dragons que l’artiste aime dessiner avec un corps zébré…), pour une somme d’illustrations toutes plus somptueuses les unes que les autres, présentées de manière simple tout en les mettant bien en valeur (les quelques doubles pages sont évidemment à tomber…), voilà ce qui constitue le coeur d’un artbook incontournable, dont les pages de garde sont également signifiantes (un crayonné non fini après la première de couverture, le même crayonné terminé avant la quatrième de couverture, tout un symbole).
On n’oubliera donc pas de remercier les éditions Nestiveqnen d’avoir permis la naissance d’un tel livre, de même que les contributeurs (dont je suis, oui je m’autocongratule ! 😀 ) qui ont aidé au financement de celui-ci. Des contributeurs qui ont d’ailleurs la joie d’avoir reçu, en sus du livre, un tas de goodies qui ne sont pas que de simples petits bonus cosmétiques : entre une douzaine de marque-pages (malheureusement un peu trop fins), deux ex-libris, trois cartes postales, un bloc-notes, un paravent (recto fantasy, verso SF, qui aurait belle allure sur une table de jeu de rôle), et un poster plastifié (avec une face Jeu de l’Oie, une face Nain Jaune), il y a de quoi faire.
Alors, must-have ? Oui, totalement must-have !
Merci mille fois pour cette critique et la mise en valeur de ce livre qui représente beaucoup pour moi. C’est très encourageant et Nestiveqnen appréciera aussi ! Sans votre aide et celle des autres contributeurs rien ne se serait jamais réalisé, ce artbook est aussi le vôtre. J’espère que d’autres projets pourront se concrétiser avec peut-être bientôt une nouvelle souscription pour la réédition du tarot d’Ambre…Mais ceci est une autre histoire.
Encore merci ! Amicalement,
Florence.
Merci pour votre commentaire, ça me fait très plaisir.
Et ça me fait aussi plaisir que ce qu’ont rendu possible les contributeurs vous fasse plaisir à vous. Un joli cercle vertueux, avec le bel aboutissement que représente ce très bel artbook. 😉
Une réédition du tarot d’Ambre ? Un rêve qui pourrait peut-être devenir réalité ? Vous me faites trépigner d’impatience… 😉
Bonjour Lorhkan,
Quelques précisions au sujet du tarot…Il y a des années que nous rêvons de le rééditer…François Nedelec l’aurait souhaité aussi mais les droits sont bloqués aux états unis par l’agent des ayant-droit de Zelazny qui refuse tout compromis. Il ne pourra être réédité que sous une autre appellation (tarot de la Marelle, par exemple) et les noms des personnages devront être supprimés. Corwin deviendrait alors le roi de bâton, Dworkin le valet d’épée etc…En revanche, les dessins demeureront identiques. Nestiveqnen tente en ce moment de bâtir une nouvelle souscription pour que cette édition corrigée voie le jour…J’espère qu’elle aboutira et que les autres tarots que j’aimerais réaliser suivront la trace de celui d’Ambre, devenu tarot de la marelle !
Merci pour ces précisions. 🙂
Quel dommage de voir une si belle oeuvre, qui plus est très respectueuse des écrits de Zelazny (après tout, les Atouts sont plus que présents dans les romans…), être bloquée par un agent un peu trop… zélé ?
Il est regrettable d’être obligé de passer par une « transformation » du tarot pour le voir réédité (alors que les prix atteignent en occasion des sommets totalement délirants (mais d’une certaine manière cela montre la qualité et la reconnaissance de votre travail), c’est aussi le cas pour « L’univers d’Ambre », sans doute commercialement plus compliqué à rééditer), car cela « casse » un peu le lien, pourtant très fort, avec les textes de Zelazny (un auteur que, par ailleurs, j’apprécie énormément, c’est le plus référencé sur ce blog).
Pour autant, si c’est le seul moyen de voir l’une de vos oeuvres les plus célèbres revenir sur le devant de la scène (et d’une certaine manière, ce sont bien les illustrations qui sont les plus importantes dans cette affaire), ce serait évidemment un mal pour un bien. Et si cette souscription arrive bel et bien, nul doute que j’embarquerai avec plaisir. Idem pour les suivantes d’ailleurs. 😉
Woh. J’avoue ma méconnaissance, mais c’est vraiment très joli, de véritables tableaux. Bravo d’avoir participé à faire exister cela. ^^
Keuwah, tu ne connais pas Florence Magnin ?? Haaaaaaan, je vais le dire… 😀
Et maintenant, tu es tombé sous le charme de ses oeuvres, bienvenue au club. 😉
J’ai lu le cycle d’Ambre chez FolioSF – quelle surprise – donc ça n’a pas aidé. Mais heureusement, Griaule t’a mis sur mon chemin pour me la faire découvrir. =P
Heureusement que Griaule est là pour dicter nos vies… 😀
J’avoue, c’est sublime. Les pages de garde sont particulièrement dingues, limite émouvantes. Pourtant, je ne suis pas super fan de ce qu’elle fait, je n’irais pas m’acheter le livre moi-même par exemple.
J’ai aussi été subjugué par ces pages de garde.
Et ensuite par tout le reste. Le style de Florence Magnin est évidemment reconnaissable entre mille, mais c’est, en tout cas pour moi, un émerveillement constant.
Très beau livre, je suis contente de l’avoir dans ma bibliothèque (avec ses goodies ^^)
(et moi aussi j’ai découvert deux trois couvertes que je n’associais pas à l’illustratrice jusque là)
Ha oui, ça pour être beau, c’est beau !
Et tu as découvert quelles couvertures ?
Pas mal de romans de Christian Grenier (je l’ai pas mal lu ado) et Le livre d’Atrix Wolfe de Patricia McKillip (dont j’ai zéro souvenir à part la couverture en fait xD)
J’avoue, je ne connais pas. Faut-il que je m’y mette maintenant ? 😀