Je rêvais d’étoiles, de Peter F. Hamilton
Quatrième de couverture :
Dans une Angleterre future, on restaure la forêt primitive des premiers temps… ce qui permet le retour des fées et des elfes ! Mais ces créatures sont-elles de taille pour affronter un gang de jeunes venus des cités ?
Le futur de l’humanité… et des fées !
Le Petit Peuple est revenu, le voici qui peuple à nouveau les forêts d’une Angleterre du futur. Un futur éloigné, qui a vu l’avènement des voyages interstellaires, vidant la Terre d’une bonne partie de ses habitants… pour son plus grand bien ! Car voici l’époque de la « régression », une régression qui table pourtant sur la haute technologie mais qui permet surtout à la Terre de redonner ses droits à la nature : l’agriculture est devenue inutile, et les Terriens sont engagés dans un processus amenant la nature à réinvestir des zones auparavant dévastées. C’est ainsi que les forêts ont de nouveau prospéré, et avec elle sont réapparus les fées et autres elfes légendaires.
Alors oui, des elfes et des fées dans le monde des humains, j’en ai déjà parlé tout récemment. La différence ici, c’est que c’est nettement plus réussi. Le contexte est bien posé, à petits touches mais de manière claire (après une introduction frappante pour capter le lecteur, Hamilton calme le jeu et explique son univers par des flashbacks, avant de revenir à ce qui se passe en introduction puis de filer vers la conclusion, une narration classique mais impeccablement maîtrisée), les motivations des personnages sont explicites, la conclusion du texte est limpide et ne nécessite pas d’aller plus loin, bref, c’est carré, c’est efficace, ça fonctionne.
En plus de ça, l’idée d’un futur ultra technologique qui fait la part belle à la nature, avec une vraie volonté de régression de l’impact de l’homme sur la planète, ne manque pas d’intérêt. Et puis il y a cette intrigue, implacable, terrible, violente et choquante même. Gangs d’une jeunesse un brin désoeuvrée, histoire d’amour (les histoires d’amour… vous connaissez la chanson !), et un peuple légendaire qui revient habiter une forêt qui se remet à « chanter » (toute proportions gardées, ça m’a rappelé le chef d’oeuvre « La forêt des mythagos » croisé avec « Tales from the loop », allez savoir pourquoi…), tout ça nous donne un cocktail qui ne peut que virer au drame. Le désenchantement est au coeur du texte, alors que la « régression » semble pourtant aller dans le sens du réenchantement. Mais l’homme et ses éternels travers…
Tout cela ne fait pas de ce texte la nouvelle du siècle (après tout, l’intrigue et la narration n’ont rien de fondamentalement original), mais on obtient tout de même un récit (daté de 1994, donc un texte de « jeunesse » de l’auteur, de l’époque de sa première trilogie, « Greg Mandel ») mêlant SF et fantasy et qui se lit avec plaisir, préfigurant l’attrait de Peter Hamilton pour les futurs ultratechnologiques. Fort sympathique.
Critique écrite dans le cadre des challenges « Le Projet Maki » de Yogo.
Je ne suis même pas allé au bout. Jai trouvé cela très mauvais.
C’est ce que j’ai cru comprendre oui. Mais tu dis ça parce qu’il y a des elfes et des fées, on connait ton amour de la fantasy. 😉
Moi j’ai trouvé ça plutôt intéressant. 🙂
C’est sûrement une des causes… mon manque de goût et d’ouverture d’esprit ! lol
C’est toi qui le dis ! 😀
Ça me tente vachement… À part « un cocktail qui ne peut que virer au drame »…. 😉
Il était invité à Sèvres il y a deux ans, c’est quelqu’un d’intéressant. Il m’a conseillé de lire The Great North Road, me disant que c’est un roman unique qui sera toujours un roman unique. Problème: c’est une sacrée brique. Je l’ai trouvé d’occasion en Italie et je n’ai pas osé l’acheter de peur de dépasser le poids autorisé dans mon bagage. D’ailleurs, la page Wikipédia française est édifiante: quasiment tous ses livres ont été divisés en tomes en France…..
Bref: un gars intéressant, reste à trouver le temps de le lire et à tomber sur ses écrits en VO.
Ben… Dans le fond, ce n’est pas très joyeux quoi…
Pour l’auteur, je suis dans le même cas que toi : Peter Hamilton ne sort que de gros pavés et/ou des séries. Alors c’est vrai que pour tâter le terrain, il faut aller regarder du côté de ses one-shots, c’est à dire “La grande route du nord” et “Dragon déchu”. J’ai les deux, mais je ne les ai jamais lus, vu leur taille (le deuxième cité n’est pas coupé en deux ceci dit).
Il y a peut-être une autre solution : lire quelques unes de ses nouvelles, même si elles sont relativement rares et éparpillées, surtout en français. Un recueil tout de même (que je ne possède pas) : “Manhattan à l’envers”, paru chez Milady/Bragelonne.