Ce qui révèle, Spire tome 3, de Laurent Genefort
Quatrième de couverture :
Pour la Spire, l’âge d’or a commencé. Ses concurrentes la laissent en paix, et sa puissance ne cesse de grandir. Mais pour les navis travaillant pour elle, c’est une autre affaire.
La Ligue qui les représente est en charpie. Le fossé se creuse malgré les efforts de Lenoor et d’Hummel, les fondateurs, pour contrer Mathy et son redoutable Buro.
Sauront-ils résister aux dangers extérieurs qui guettent, sauront-ils conserver l’âme de la compagnie qui lentement se meurt ? Ou n’est-il pas déjà trop tard ?
Space-Chronopost !
Nous arrivons avec ce troisième tome au bout d’un cycle, littéraire tout d’abord puisqu’il s’agit du troisième et dernier tome de la série « Spire », mais aussi au bout d’un cycle « interne » à la série. En effet, les années ont passé, la Spire, cette société de transport interstellaire que l’on suit depuis le début, a beaucoup évolué et a pris ses aises au sein d’un marché difficile mais rentable pour qui sait s’y prendre, quitte à faire des concessions sur les inspirations de départ (souvenons-nous du tome 1, la Spire avait pour ambition de décloisonner les mondes des confins, ceux qui n’intéressent pas les grosses sociétés du secteur car pas suffisamment attractifs financièrement, un idéal déjà mis à mal dans le tome 2), jusqu’à ce que d’inévitables changements après tant d’années arrivent.
Ce troisième volume n’amène pas de réelle révolution, il est la parfaite continuation des deux premiers, présentant une société solide et prospère en apparence alors qu’en interne, luttes de pouvoir et coups fourrés ne manquent pas. Et à la suite de décisions contestables du point de vue des idéaux de départ de la société, certains pilotes de cargo préfèrent prendre volontairement position contre leur hiérarchie au risque de lourdes poursuites, judiciaires, financières, etc… Comme tout cela sonne très actuel… 😉
Toujours sous la forme d’un presque fix-up qui ne dit pas son nom (bien que les ruptures narratives soient rares, puisque certains personnages, telle la journaliste Solveig, permettent de faire la transition entre les différentes intrigues, exception faite d’une grosse rupture page 198 mais qui est là pour une bonne raison), le roman enchaîne les intrigues donnant un point de vue éclaté et général sur l’évolution de la Spire, les forces en présence qui la composent, et les tiraillements qui l’agitent. Droit de tuer, sombres négociations, élimination d’éléments gênants sont au programme. Beaucoup de noirceur pour une société de transport qui, au fur et à mesure de la mainmise du « Buro » sur sa direction, franchit plus d’une fois la ligne jaune.
Toujours situé dans l’univers de Portes de Vangk (comme une majorité des romans de Laurent Genefort), « Ce qui révèle », là encore à l’image des deux premiers volumes, nous donne à entrevoir quelques petites informations sur l’immense maîtrise qu’avaient les Vangk sur l’espace et le temps. Nul doute que l’auteur a encore quelques atouts dans sa manche qu’il ne manquera pas de nous donner au compte-gouttes lors de ses prochains récits. Ou pas d’ailleurs puisqu’on se demande si l’humanité est vraiment destinée à comprendre cette civilisation disparue.
Et puis vient la conclusion du récit. Une conclusion quelque peu amère, mais qui amène aussi le début d’une autre histoire. Comme un éternel recommencement. Une jolie conclusion pour une sympathique série de space-opera. Ho, et j’oublais, la frise de Manchu, composée des trois tomes mis côte à côte, est enfin complète. 😉
Lire aussi les avis de Célindanaé, Gloubik.
Article publié dans le cadre des challenges Summer Short Stories of SFFF saison 4, par Lutin82 et Summer Star Wars épisode VIII, par Lhisbei.
Yeah, je pense terminer cette trilogie bien sympathique et oui, finalement très actuelle !! 😉
d’ici la fin de l’année. Très belle frise.
J’ai passé un bon moment sur ces trois tomes, ce fut une bien sympathique série oui. 😉
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[…] : Bifrost 91, Ce qui révèle, Spire T3 de Laurent Genefort et Le Livre d’Or de Theodore […]