Collection les vaisseaux Star Trek : l’Entreprise 1701-A version XL
Durant le mois d’avril sont apparues dur le site anglais d’Eaglemoss les précommandes pour la version XL de l’Enterprise NCC 1701-A, c’est à dire le vaisseau qui apparait à la fin de Star Trek IV, mais aussi dans le V et le VI. Avec une promo qui va bien (une boulette d’Eaglemoss je crois…), j’ai vite commandé, malgré certains doutes fleurissant parmi les amateurs de la collection sur la fidélité de la figurine à son modèle d’origine (j’y reviendrai largement). Ce sera mon deuxième vaisseau « XL » après l’Enterprise TOS de la série d’origine.
Et le voici donc cet imposant vaisseau de 28 cm de long des nacelles à l’avant de la soucoupe. Et il en impose ! On est bien loin de la médiocre qualité de la version NCC 1701 « standard size ». Que d’améliorations ! Un assemblage de qualité (c’était le gros défaut de son petit frère), un travail de peinture à la hauteur, plein de détails, on sent qu’on en a pour son argent, d’autant que le vaisseau est majoritairement en métal (seules les parties inférieures de la soucoupe et de la coque technique ainsi que les nacelles sont en plastique) et pèse donc son poids. Petit hic tout de même à l’ouverture de la boîte : les nacelles étaient détachées, à cause d’un moule en polystyrène n’épousant pas très bien la forme du vaisseau et faisant pression sur les nacelles. Rien qu’un peu de Superglue ne puisse réparer, mais tout de même, ça fait une belle frayeur à l’ouverture…
Et donc, capitalisant sur le design iconique du modèle original de l’Enterprise, cette version modernisée « NCC 1701-A », peut-être le plus beau modèle des Enterprise, est un petit (enfin, petit… 😀 ) bijou sur l’étagère. Le travail de peinture est remarquable, avec ces tons blanc-bleu du plus bel effet, tellement plus « tape-à-l’oeil » que le côté grisâtre de l’Entreprise TOS (qui superbe hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit). Côté détails réussis, notons les nacelles (et leurs morceaux en plastique bleu translucide) qui retrouvent la petite séparation en forme de croix à l’avant, un déflecteur bleu du plus bel effet, le lanceur de torpilles à photon correctement peint, et une porte de hangar à navettes, à l’arrière du vaisseau, particulièrement soignée. L’assemblage du vaisseau n’a plus rien à voir avec le petit NCC 1701, c’est flagrant à la jonction entre les pylônes des nacelles et la coque technique, les trous béants ont disparu, et c’est évidemment tant mieux.
Du côté du moins bon, car il y en a forcément, on peut citer les fenêtres de la coque technique pas très propres, ou bien un centrage du nom « Enterprise » en noir par rapport au tour des lettres en rouge qui pourrait être un peu mieux réalisé. C’est bien peu de choses vous allez me dire ? Oui. Sauf que ce n’est pas tout, passons aux choses qui fâchent vraiment.
Je le disais plus haut, à partir du moment où Eaglemoss a commencé à dévoiler ce modèle, la colère des fans de Star Trek a commencé à se déchaîner, de manière un peu compréhensible il faut le dire (mais aussi dans l’excès, comme souvent avec les fans et Internet…). Car il y a d’étranges différences entre le modèle studio ayant servi aux prises de vue des films et ce modèle présenté par Eaglemoss. On commence doucement les comparaisons avec un déflecteur qui n’a pas les marques radiales du modèle studio. Il s’agit là d’un simple manque de détails, chose habituelle avec les modèles réduits pour lesquels il faut souvent faire des concessions. Ok, passons sur ce point.
À gauche : modèle XL Eaglemoss, à droite : modèle studio
Problème un peu plus gênant dès lors qu’on veut faire un modèle fidèle à l’original, les noms « Enterprise » et « NCC 1701-A » à l’arrière de la soucoupe sont écrits trop gros et placés trop à l’extérieur de la soucoupe. Bon, il faut l’avouer, ce n’est pas non plus catastrophique, on est encore dans le détail ici.
À gauche : modèle XL Eaglemoss, à droite : modèle studio
En revanche, le bord de la soucoupe a perdu des détails qui lui donnait une touche de design non négligeable, avec ce cerclage qui a disparu (et qui était présent sur le petit modèle !), des fenêtres inexistantes (si ce n’est quelques grossières empreintes blanches) et une inscription « Starship USS Enterprise United Federation of Planets » beaucoup trop grosse. Là, ça commence à faire beaucoup, d’autant qu’on touche à des éléments significatifs du design du vaisseau. Mais le pire est à venir.
En haut à gauche et au milieu : le modèle XL Eaglemoss, en haut à droite : le petit modèle Eaglemoss, en bas : le modèle studio
Car on ne peut passer sous silence le problème de la passerelle de commandement du vaisseau. Comparons le modèle studio et la miniature proposée par Eaglemoss. N’y aurait-il pas comme un problème ? Oui, en plus de couleurs bien différentes, la forme de la passerelle sur la miniature n’est pas la même que sur le vaisseau original : la partie inférieure de la passerelle n’épouse pas de près la forme de la partie supérieure, et cette partie supérieure (un gros rond « cassé par une partie rectangulaire) n’est pas non plus identique à celle du modèle d’origine (un petit rond accolé à une partie trapézoïdale). Le plus étonnant dans tout ça c’est que le petit modèle d’Eaglemoss, les formes et les couleurs sont correctes. Donc oui, malgré un assemblage déficient et des détails moindres, le petit modèle est plus fidèle au modèle original que cette version XL. Pour le prix, c’est quand même problématique…
En haut à gauche et au milieu : le modèle XL Eaglemoss, en haut à droite : le petit modèle Eaglemoss, en bas : le modèle studio
Alors ce vaisseau, il vaut le coup (coût ?) ou pas ? Tout dépend de l’importance que vous donnez à l’aspect « fidélité à l’original ». Si c’est le critère le plus important, cet Enterprise 1701-A risque bien de vous poser un problème. Si le plus important reste un joli design et un modèle assez imposant d’un Enterprise mythique, alors malgré ces défauts, cette version XL est plutôt réussie. Et elle claque quand même joliment sur l’étagère. Reste qu’Eaglemoss est censé vendre une collection « officielle » des vaisseaux Star Trek, des modèles censés être approuvés par CBS et Paramount, détenteurs de la licence. Et à ce titre, ça ressemble quand même à un petit plantage, surtout à ce prix (65€)…
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