Dans la combi de Thomas Pesquet, de Marion Montaigne

Et un cadeau de Noël, un ! Les fêtes étant passées, il est plus que temps de se pencher sur les cadeaux livresques relatives à celles-ci. Et ce « Dans la combi de Thomas Pesquet » de marion Montaigne en fait partie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un excellent cadeau !

 

Quatrième de couverture :

Haaa, astronaute !
Si ça, c’est pas un métier qui épate la galerie !
Que l’on rêve d’en être un ou que l’on fasse une poussée d’eczéma rien qu’en voyant une fusée décoller à la télé, nous aurions tous mille questions à poser à un astronaute.
Pourquoi lui ? Comment se prépare-t-il ? A-t-il peur ? Qu’en pense sa famille ? Pourquoi fait-il ça ? En a-t-il l’étoffe ?
À travers les sept ans d’entraînement de Thomas Pesquet, venez, entrez dans le monde de ces hommes et de ces femmes dont le bureau est une station spatiale.

 

Drôle et instructif, le cocktail parfait !

Thomas Pesquet. Oui, ce gars, là, celui qui est beau, grand, fort, qui sait tout faire. Pilote de ligne, joueur de saxo, ceinture noire de judo et qui pratique six langues (français, anglais, russe, allemand, chinois, espagnol). Le gendre idéal, le mec parfait. Et qui, pour couronner le tout, est parti sur la Station Spatiale Internationale, l’ISS, de novembre 2016 à juin 2017. Il faudrait avoir vécu dans une autre galaxie pour ne pas être au courant.

Et donc, cette aventure spatiale, la voilà qui déboule sous forme de BD, avec Marion Montaigne aux stylos. Oui celle du fameux blog humoristique de vulgarisation scientifique « Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même) ». On peut donc raisonnablement s’attendre à un truc drôle et qui va nous apprendre des choses. Bingo, c’est exactement ça.

 

  

 

Et pour raconter cette aventure, Marion Montaigne remonte loin, histoire de bien connaître Thomas Pesquet. Sa jeunesse, ses centres d’intérêt, etc… Et puis, un jour, une annonce de l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne. Et c’est ainsi que tout commence. Voilà Thomas Pesquet engagé dans un loooooong processus de sélection (avec plus de 8000 candidats) fait de différents test tous plus démoniaques les uns que les autres (il suffit de voir comment sont représentés les auteurs de ces tests dans la BD…), puis de tests médicaux qui nécessitent de sacrément prendre sur soi…

Une fois sélectionné, c’est la à nouveau looooongue étape de la formation, dans les locaux des différents intervenants de l’ISS. USA, Russie, Europe, Japon, les voyages sont nombreux, la vie de couple en prend un coup, il faut maîtriser d’innombrables aspects techniques très poussés mais aussi des choses simples de la vie (comme faire ses besoins, et croyez-moi c’est tout un art !^^). Tout est décrit dans la BD, avec plein d’humour mais aussi de manière didactique, simple et claire. En bref, on apprend plein de choses en s’amusant, c’est un vrai plaisir de lecture.

 

  

 

Ensuite vient l’attente, encore une fois looooongue. Et enfin la sélection pour une mission. Le décollage en lui-même n’intervient qu’à la page 130 sur les 200 que compte la BD, c’est dire s’il y a des choses à expliquer avant cela ! Et donc, la vie à bord, la cohabitation avec les autres astronautes, les expériences menées là-haut, le temps libre, les effets d’un séjour dans l’espace sur le corps humain, on apprend vraiment plein de trucs, des plus futiles aux plus « physiques » (comme le fait que l’ISS soit en chute libre permanente et non pas réellement en impesanteur).

Alors bien sûr, on est dans le style des dessins humoristiques de Marion Montaigne, on ne va pas admirer les planches pour leur beauté esthétique, mais la dessinatrice parvient, avec cet humour qui fait mouche, à disséminer plein de petits détails amusant ici ou là (regardez les titres des livres étudiés par Thomas Pesquet durant sa formation, c’est souvent très drôle). Et d’ailleurs, c’est suffisamment rare pour être signalé, j’ai pouffé de rire plus d’une fois. Un régal je vous dis !

 

  

 

Réussite totale donc, dans le fond comme dans la forme finalement. On s’instruit, on rit, les pages défilent, et on a quelque part un peu l’impression d’avoir vécu par procuration l’aventure de Thomas Pesquet. Bon ok, j’exagère un peu sachant que je ne serais sans doute pas allé plus loin que la deuxième question des tests de sélection (la première étant mes noms et prénoms… ^^)… Peu importe, je me suis éclaté en m’imaginant « Dans la combi de Thomas Pesquet », et rien que pour ça, cette BD vaut de l’or.

 

Lire aussi l’avis de Alys.

 

  

  

 

 

  
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