Légion : à fleur de peau, de Brandon Sanderson
Quatrième de couverture :
Stephen Leeds, surnommé « Légion », est un homme aux capacités mentales singulières lui permettant de générer une multitude d’avatars : des hallucinations aux caractéristiques individuelles variées et possédant une vaste gamme de compétences très spécifiques. Leeds est investi d’une nouvelle mission : retrouver un corps qui a été dérobé à la morgue locale. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Le cadavre est celui d’un pionnier dans le domaine de la biotechnologie expérimentale, un homme qui travaillait sur l’usage du corps humain en tant qu’espace de stockage. Il se peut qu’avant sa mort il ait incorporé des données dans ses propres cellules. Ce qui pourrait se révéler dangereux…
Une bien pratique schizophrénie
On prend les mêmes et on recommence. C’est un peu ce qui frappe à la lecture que ce deuxième opus de la série « Légion » de Brandon Sanderson. Stephen Leeds reste le personnage principal, lui qui a, il est vrai, tant de choses à offrir au lecteur avec ces multiples « aspects », c’est à dire ces hallucinations personnifiées qu’il est le seul à voir puisque ceux-ci ne sont en fait que des aspects distincts de sa personnalité. On retrouve donc certains aspects à la langue bien pendue (le mercenaire J.C., la psychologue Ivy, etc…) et quelques nouveaux ,donnant lieu à de nombreux dialogues enlevés, parfois cocasses, et contribuant fortement au rythme élevé de cette novella de 200 pages.
Car oui, on ne le dira jamais assez, Brandon Sanderson n’est pas que l’homme des énormes pavés, il sait aussi faire dans les récits courts, la preuve à nouveau avec ce « Légion : à fleur de peau », qui fait quelques allusions au premier « Légion » (qu’il vaut mieux avoir lu en premier si on veut saisir tous les clins d’oeil, mais en dehors de ça il est tout à fait lisible seul). Mais il faut aussi avouer que c’est la deuxième fois qu’il nous fait le coup, et l’effet de surprise n’est plus là.
Certes, Sanderson change son intrigue, passant d’un appareil photo prenant des clichés du passé à un homme stockant des données dans ses cellules, mais ceci ne reste qu’un prétexte pour une aventure sans temps mort, menée tambour battant. D’un côté c’est un peu dommage de passer à côté des nombreuses pistes de réflexions qu’aurait pu amener un tel sujet, d’un autre côté l’auteur avait décidé d’écrire un récit court 100% divertissement, objectif pleinement atteint.
On sent d’ailleurs que l’écrivain américain en a gardé sous la pédale pour des développements futurs (qu’est-il advenu de Sandra ?), mais au-delà d’un personnage principal assez fascinant, il va falloir à l’avenir faire un peu plus qu’un simple défilé de ses « aspects » permettant de résoudre une enquête. En l’état on a donc un nouveau récit fun et entraînant, ce qui n’est déjà pas si mal et permet de passer un bon moment, mais on sent que la recette s’épuise déjà…
Lire aussi les avis de Ptitetrolle, Fred, Bouchon des bois, Hélène, Frei, Siana, Un lecteur, Madoka.
C’est une des rares série de Sanderson qu’il manque à mon actif. Je n’étais pas pressée de la découvrir, et j’avoue que cela attendra encore un peu. J’attends plutôt World of Radiance.
Ce n’est sans doute pas ce qu’il y a de plus important chez l’auteur, ça reste sympa, amusant et dynamique, mais j’ai déjà peur que ça tourne en rond.
Ceci dit, ça se lit vite et bien.
Ca me tente bien, ça a l’air plus court que les œuvres habituelles de l’auteur cette série 😀
Ah oui, c’est nettement plus court !
Et comme ça va à 100 à l’heure, c’est très vite lu. En lecture-plaisir/détente, c’est très efficace.
Faudrait juste pas que l’auteur s’enferme dans un schéma trop répétitif.
Même ressenti que toi. Merci pour cette découverte rafraichissante
Les grands esprits… 😉
De rien !