Star Trek The Next Generation, saison 4
Après le revirement effectué par la très bonne troisième saison qui succédait à deux autres plutôt moyennes (saison 1 et saison 2), voici donc la quatrième. Bien évidemment, vu le succès critique de la troisième, les producteurs ont continué sur la même lignée, livrant à nouveau de nombreux épisodes de qualité et poursuivant la saga Star Trek en gardant toute son identité et ce qui fait que Star Trek est Star Trek.
Le premier constat est que cette saison s’attarde nettement sur les personnages, en les approfondissant et en s’intéressant à eux de façon un peu plus intime. Mais avant cela, il s’agit bien évidemment de clore l’insoutenable suspense après le cliffhanger de la fin de la troisième saison. La deuxième partie du double épisode « The best of both worlds » est en tout point excellente et largement à la hauteur de ce que l’on attendait, avec un Riker qui démontre son talent de capitaine et un Picard qui restera marqué par son expérience au sein des Borgs. C’est d’ailleurs à ce dernier que cette saison va tout d’abord s’intéresser. Pendant que l’Enterprise est en réparation, Picard va se ressourcer au sein de sa famille, en France. Pas le meilleur épisode de la saison, pas vraiment d’intrigue, mais uniquement des personnages, avec bien sûr Picard au centre, dans un environnement au sein duquel on ne le voit pas souvent.
Les autres personnages ont aussi leur heure de gloire, certains avec plus de réussite que d’autres. Cela n’étonnera personne de voir que les épisodes centrés sur Data restent les plus intéressants (« Brothers » et sa rencontre avec son créateur avant que son « frère » Lore vienne y mettre son grain de sel, ou bien l’excellent « Data’s day » qui voit l’épisode centré sur le point de vue de l’androïde). Riker se voit de son côté transporté dans ce qui s’apparente au futur (16 ans dans plus tard) dans l’épisode « Future imperfect », tandis que Wesley Crusher devient enfin intéressant… au moment où il quitte l’Enterprise (le bien nommé épisode « Final mission ») ! Même le chef O’Brien a droit à un petit focus puisqu’il finit par se marier avec la charmante Keiko Ishikawa.
Mais le mieux servi de ce coté-là reste sans nul doute Worf qui bénéfice d’un arc narratif englobé dans une structure plus vaste (qui a d’ailleurs débutée dans la troisième saison) qui implique rien de moins que l’Empire klingon dans son entièreté. Un enfant, un amour et un honneur perdus, des thèmes universels qui fonctionnent. C’est d’ailleurs cet arc narratif qui clôturera la saison, là encore sur un cliffhanger suite à l’apparition d’un personnage romulien… surprenant (et dont la présence forme une belle continuité avec l’épisode « Yesterday’s Enterprise » de la saison 3) ! J’espère qu’il sera bien utilisé par la suite, et non pas seulement pour faire plaisir à une actrice…
Pour le reste, les thèmes désormais classiques de la série sont utilisés à bon escient, comme l’éternelle source de tiraillements éthiques, j’ai nommé la Prime Directive (notamment dans l’excellent épisode « First contact » qui voit ce fameux premier contact arriver plus tôt que prévu et pas dans les conditions idéales), ou bien les classiques rencontres avec des êtres inconnus (« Night terrors »). Citons également un excellent épisode « judiciaire » avec son lot de réquisitoires à faire dresser les poils (l’excellent « The drumhead »), le retour du timide Reginald Barclay transformé en génie suite à un contact avec une sonde extraterrestre (le non moins excellent « The Nth degree ») ou bien un officier de Starfleet qui n’accepte pas la paix négociée entre la Fédération et les Cardassiens (« The wounded »).
Il y a aussi d’inévitables ratés (« Devils’s due »). Même l’épisode avec Q (« Qpid »), qui démarre pourtant fort bien, sombre dans sa deuxième moitié dans un grotesque moyen-âgeux (une parodie de Robin des Bois) sans intérêt (si ce n’est de voir Worf fracasser la mandoline de Geordi LaForge/Allan A’Dayle). La comédie n’est décidément pas ce qui réussit le mieux à la série… Tout n’est pas glorieux, non, mais sur 26 épisodes, le contraire aurait été étonnant.
Au jeu des comparaisons, difficile de dire quelle saison est la meilleure entre la troisième et la quatrième tant elles sont proches l’une de l’autre, et je ne m’amuserai pas à faire un choix. Le plus important reste que la série est sur de bons rails et qu’elle est, pour moi, un vrai plaisir à regarder. Et maintenant, la cinquième saison. Engage ! 😉
Critique rédigée dans le cadre du challenge « Summer Star Wars, épisode VII » de Lhisbei.
J’attends que Netflix mettent les épisodes en ligne (car ils vont mettre tout Star Trek en ligne), et je me refais TNG! Ta critique me donne envie de m’y plonger tout de suite!
Oui, je suis en train de me faire TOS pour l’occasion. Je pensais que j’aurais du mal à m’y mettre (à cause du côté kitsch) et en fait pas du tout, ça passe très bien (et c’est la version remasterisée, donc les vues de l’espace sont plus modernes), et c’est tout à fait dans l’esprit de la saga (heureusement vu que c’est un peu la genèse du truc ! ^^).
J’ai finis la saison 2 juste avant mes vacances, je pense que je ne vais pas tarder à attaquer la saison 3. Je regardais un peu quelques infos sur la série, et je viens de voir que c’est à partir de la saison 3 que Ron D Moore arrive, ça doit expliquer en partie le bon en qualité 😀 Et apparemment c’est un expert en Klingon, d’où la mise en avant de Worf j’imagine 🙂
Il y a peut-être un lien de cause à effet, oui. 😉
Tu viens de regarder le plus mauvais, maintenant ce ne sera que du plaisir, à part quelques scories ici ou là. 😉