Étonnants Voyageurs 2016
Une fois n’est pas coutume, je vais faire un mini compte-rendu de festival ! Oui, je sais, je n’ai toujours pas fait celui des Utopiales 2015, mais il finira par arriver, avec un peu de chance avant l’édition 2016 (mais risque fort de n’être qu’un petit reportage photo, juste pour le principe quoi. ^^).
Bref, le sujet du jour, c’est le festival Étonnants Voyageurs 2016 de Saint Malo, un important festival international du livre et du film, généraliste mais qui ne manque pas de toucher à tous les sujets et d’accorder une place aux genres qui nous intéressent, et qui s’est déroulé les 14, 15 et 16 mai. C’est aussi l’occasion d’élargir son horizon en s’intéressant aussi à autre chose, que ce soit aux marges du genre SFFF ou bien complètement déconnecté de celui-ci.
Car il y a beaucoup de choses à faire sur ce festival ! Plus de 200 invités, de nombreux films, expositions et conférences disséminés dans la ville, il faut forcément faire des choix. Et donc, puisque j’avais l’opportunité de me rendre sur place durant deux jours, j’avais préparé un programme que (incroyable !) j’ai réussi à suivre du début à la fin.
Et donc le samedi, avec Madame, on débute tranquillement, le temps de se rendre sur place et d’avaler un sandwich, pour être sûr d’avoir une place au cinéma puisque j’ai le souvenir d’une foule massive lors de certaines séances d’une édition précédente. Et effectivement, le cinéma fait salle comble pour le film « Expedition to the end of the world », un documentaire sur une expédition de scientifiques et d’artistes au Groënland, qui s’avérera être une petite déception à cause d’un certain manque d’un fil directeur. Mais les images sont belles, forcément. On enchaîne dans la même salle avec une courte conférence avec Gildas Flahault et Emmanuel Lepage, deux artistes bretons qui ont livré leurs visions de différentes expéditions dans des albums BD ou bien des carnets de voyages contenant des peintures.
Place ensuite au salon du livre, ou je croise la pétillante et très sympathique Rosa Montero, que je ne pensais voir que plus tard dans la journée. J’en profite pour faire dédicacer l’excellent « Des larmes sous la pluie » et pour lui demander si une suite est prévue : la réponse est oui, génial !
Je retrouve d’ailleurs l’auteure en compagnie de Jean-Marc Ligny et Matthias Politycki, sur le thème assez vaste « L’effet science-fiction ». L’occasion d’avoir le point de vue d’auteurs différents sur l’utilisation de la science-fiction pour parvenir à leur but d’écrivain : divertir et faire réfléchir le lecteur. Mission accomplie avec cette très intéressante table ronde offrant des regards variés (Rosa Montero n’est pas à proprement parlé une auteure « purement » de science-fiction puisqu’elle touche à tout, Matthias Politycki n’en est pas un du tout même si son dernier roman joue sur l’anticipation en se plaçant en 2027) et bien animée par Claudine Glot (j’émettrais quand même un bémol : on y dévoile trop de choses, y compris sur les conclusions des romans présentés…), qui me permet de confirmer ma très bonne impression de Rosa Montero et de découvrir le roman de Matthias Politycki, « Samarcande Samarcande », qui me semble très intéressant. Après un petit tour par les expos, c’est déjà la fin de journée et le retour au bercail !
Le lendemain (sous un ciel limpide, typiquement breton ^^) sera SF, soit directement, soit « par la bande ». En effet, avec la conférence « Créateurs d’univers » à nouveau animée par Claudine Glot et qui regroupe Laurent Genefort, Régis Goddyn, Reif Larsen et Jo Walton (qui arrive en retard et essoufflée, s’étant perdue dans les ruelles de l’intra-muros !), on est en plein dedans, alors que les deux conférences-rencontres avec Reif Larsen (pour son roman « Je m’appelle Radar ») et Miquel de Palol (pour « Le jardin des sept crépuscules »), toutes deux animées par la talentueuse et sympathique Sandrine, sont plutôt à la marge avec des romans curieux, déroutants, mais surtout diablement intéressants (je repartirai d’ailleurs avec un exemplaire dédicacé de cet étonnant « Le jardin des sept crépuscules » de Miquel de Palol, la promesse d’un roman labyrinthique…). Avec Rosa Montero et Miquel De Palol, la littérature espagnole de genre semble en bonne forme (il faut quand même noter que le roman de Palol, tout juste édité en intégrale par les éditions Zulma et pour lequel il a gagné de nombreux prix, date de 1989) !
Et enfin, alors que je retrouve durant l’après-midi Cornwall et une de ses amies, nous partons assister à le remise du Grand Prix de l’Imaginaire, l’occasion d’applaudir les lauréats (et d’apprendre que le lauréat du roman étranger, Andri Snaer Magnason pour « LoveStar », compte se présenter à l’élection présidentielle islandaise !), et de prendre un verre et quelques chips offerts par les organisateurs. Le tout en terrasse, sur les remparts et sous un soleil radieux. Elle est pas belle la vie (pas de photo, parce que ça frise l’indécence… ^^) ? 😉
De bonnes conférences, de belles découvertes, de sympathiques expositions, quelques dédicaces (j’ai oublié de mentionner Christian Léourier qui réfléchit sérieusement à poursuivre dans le space-opera dans la même veine que le fun « Sitrinjêta », et dans le même univers en prime), le cocktail idéal d’un festival réussi.
Trop bien. 🙂 C’est ce qu’on appelle un beau week-end!
C’est exactement ça. 😉
Ça donne envie d’y être !
Pour les Utopiales il me reste deux billets à faire 😉
Ha oui, euuuuuh, les Utopiales… Euuuh, disons un billet pour moi, ça suffira largement ! 😀
Merci pour ce compte rendu ! Vu ton programme on a du se croiser deux ou trois fois sans le savoir ^^
Ha, c’est bien possible, l’imaginaire n’étant pas majoritaire, on se trouve sans doute plus ou moins aux mêmes endroits. 😉
Faudra se faire signe la prochaine fois. 😉
Super ce compte rendu. Dans une ville magnifique de plus!
Carrément, et sous un grand soleil, c’est un plaisir constant.
Ce festival a l’air fort sympathique ^^
Les conférences étaient vraiment intéressantes, j’ai vraiment apprécié cette année.
Quel beau week-end en effet ! Tu m’as convaincue avec ce Matthias Politycki que je vais certainement lire aussi.
Héhé, je me tâte, pas facile de lui trouver un créneau… Tu le liras peut-être avant moi, qui sait ? De toutes façons, je lirai ton avis avec intérêt. 😉
Ha bah c’est peut-être cette année que j’aurais du venir pour les conférences. J’avais été un peu échaudé par celles de l’année dernière :-/
C’est vrai que tu nous avais dit ça, mais cette année j’ai trouvé qu’on avait un très bon cru.
Espérons que l’année prochaine poursuive sur cette lancée.