Star Trek The Next Generation, saison 2
Retour à la série « The Next Generation ». La première saison avait le mérite de relancer la franchise, en partant sur des bases « classiques », c’est à dire assez typiques de la série originale des années 60 avec plus ou moins de réussite (plutôt moins que plus il faut l’avouer…). Ceci dit, il fallait bien en passer par là pour installer un nouvel équipage, un nouveau vaisseau, etc… Mais il y avait de nombreux épisodes franchement pas terribles, certains mêmes carrément mauvais.
La saison 2 se devait donc de relever le niveau, chose qu’elle ne fait mais qu’à moitié (verre à moitié vide ou à moitié plein…^^). Il faut être honnête, il y a du mieux globalement, et il n’y a plus d’épisodes vraiment mauvais (sauf peut-être le tout dernier, qui recycle de nombreux passages d’autres épisodes… Il n’y avait plus de budget pour tourner de nouvelles scènes ? Quelle erreur en tout cas de l’avoir placé en « season finale » !). Mais les épisodes réellement passionnants ne sont pas non plus légion. Ils ont tout de même l’avantage d’être vraiment plus marquants que les meilleurs épisodes de la première saison.
« Measure of a man » par exemple, et sa réflexion sur le statut de Data (être vivant ou machine ? Propriété de la Fédération ou pas ?) avec en fond une interrogation intéressante sur l’esclavagisme, est une petite merveille (il faut dire que j’ai toujours eu un faible pour les intrigues basées sur des tribunaux, souvent l’occasion de belles réquisitions). On pourrait également citer « Peak performance » et la simulation de bataille spatiale entre Picard et Riker, « A matter of honor » qui nous fait découvrir un peu plus de la culture klingone ou bien « Pen pals » et cette « prime directive » qui cause décidément bien des questionnements parfois délicats. Même chose pour « Q who » qui voit le retour d’un personnage toujours imprévisible, et surtout offrant le premier véritable contact avec les Borgs. Intense ! On voit d’ailleurs se dessiner ici ou là les prémisses d’un fil rouge, ou tout du moins d’un univers qui prend de l’ampleur et ne se limite pas à des faits sans connections au fil des épisodes. La série reste essentiellement basée sur des épisodes indépendants, mais on sent les prémisses d’une ambition plus large même si ça ne reste qu’anecdotique pour le moment.
Au-delà d’une intrigue globale qui n’existe donc pas (mais ce n’est pas le but de la série), on retrouve avec joie l’équipage qui devient comme une seconde famille. Chacun est maintenant à sa place après les quelques atermoiements de la première saison. Un exception : le docteur Beverly Crusher n’en fait plus partie, remplacée par le docteur Katherine Pulaski. Un personnage qui a peiné à s’imposer au début mais qui finalement trouve sa place, avec des interactions intéressantes avec ses partenaires tels Worf puisqu’elle s’intéresse à la culture klingone et surtout Data qu’elle a, du moins au début, du mal à considérer comme une véritable personne. Malheureusement, c’est quand elle s’intègre complètement à l’équipage de l’Enterprise qu’elle disparaît puisque le docteur Crusher fait son retour dans la saison 3…
Les autres officiers restent les mêmes, et fidèles à ce qu’on connaît d’eux, Geordi La Forge se retrouvant quant à lui promut au rang de « chief engineer » et donc beaucoup moins présent sur le pont. Les personnages se développent : on en apprend plus sur le passé de Riker, Worf, Picard, etc… C’est toujours pas petites touches, ici ou là, mais cela contribue à leur donner une vraie épaisseur. De même, on commence à connaître leur hobbies, certains membres se retrouvent pour jouer au poker, tandis que Data se montre toujours aussi passionné par Sherlock Holmes et Picard toujours aussi fan du détective des années 30-40 Dixon Hill (une fiction dans la fiction !). Et enfin, certains personnages secondaires deviennent récurrents telle Guinan (Whoopi Goldberg !) qui je l’espère continuera d’être développée dans les saisons suivantes ou bien encore Miles O’Brien, le « transporter chief », en charge de la téléportation qui deviendra un personnage réellement important dans la série « Deep Space Nine ».
Du bon et du moins bon donc, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à enchaîner les épisodes, avec ici ou là quelques références amusantes (Picard nous parle du théorème de Pierre de Fermat qui n’a jamais été démontré en 2365… C’était le cas en 1988-1989, date de production de la saison, mais les producteurs n’ont pas eu le nez creux puisqu’il a finalement été démontré en 1995…), un jargon technoscientifique volontairement abscons qui fait bien sourire voire même quelques grossières erreurs (ha, une température de -291°C, est-ce bien raisonnable ? 😉 ). Cette saison n’est donc pas encore au top niveau, mais on sent comme un frémissement. La série « The Next Generation », d’après les spécialistes, atteint son rythme de croisière avec une très bonne troisième saison avant de devenir carrément excellente avec la quatrième. Le meilleur est donc encore à venir.
Ah un autre fan de Star Trek,cela fait chaud au cœur. TNG n’a pas été mon opus préféré, pour un je-ne-sais-quoi indéfinissable ou peut-être ai-je été davantage charmée par TOS ou DS9. J’adore ta critique illustrée de nombreuses photos et de détails amusants.
Merci!
Mon intérêt pour Star trek ne date pas d’hier, et pourtant curieusement j’ai vu assez peu d’épisodes et quelques films ici ou là. Il était temps que je me refasse l’intégrale de la saga, mais c’est un « travail » de longue haleine…. 😉
Il faut vraiment que je revoie TNG en HD… J’étais en grand fan de Babylon 5 et pas vraiment connaisseur de l’univers Star Trek, la série classique ne m’ayant pas laissé un souvenir impérissable (^_^)… Je suis venu à Star Trek par le film « Premier contact »… alors quand la saison 1 de TNG est sortie en DVD, j’ai testé et je suis un peu resté sous le charme désuet de la fin des années 80…. Convaincu par la première saison, assez pour financer la deuxième saison mais pas converti à Star Trek pour autant, je suis vraiment devenu fan avec la troisième saison sans aucun doute (et les suivantes).
Besoin aujourd’hui de me laisser du temps pour tout « redécouvrir » en HD, c’est vrai que j’attends un peu l’annonce de Deep Space Nine en Blu ray pour me lancer ! (Avec la nouvelle série pour 2017, on peut y croire un peu plus).
J’ai de très très grands souvenirs de Balylon 5, au moment de sa diffusion sur Canal+, de grands moments de SF, avec tout ce qu’il fallait pour faire une grande saga de space opera : des combats, de la diplomatie, et surtout des personnages vraiment travaillés et charismatiques (aaaaaah, G’Kar, l’un des plus beaux persos de SF !).
Moi aussi « Premier contact » a été un peu une révélation pour moi, même si je connaissais un peu l’univers de la saga (TOS était passé sur la 5 !^^).
Je n’ai pas beaucoup vu TNG en SD, en tout cas pas suffisamment pour faire une comparaison avec la remasterisation HD, mais tout ce que je peux dire, c’est que les environnements spatiaux sont ici très réussis (même si souvent redondants puisque l’action « purement spatiale » n’est pas le coeur de la série).
Pour DS9 en blu-ray, c’est ce que tout le monde attend, mais ce n’est pas gagné car le boulot est apparemment énorme et couteux (à cause des scènes en CGI basse définition qui nécessiteraient d’être refaites, alors que les scènes spatiales de TNG étaient basées sur des miniatures donc plus facilement transférables en HD). Et comme le remasterisation de TNG n’a pas fait des ventes énormes…
amis trekkies longue vie et prospérité 🙂
alors pour répondre à ta question sur le dernier épisode je vais m’auto-citer (lol) puisque j’en ai fait la critique : « Bref, c’est bien beau tout ça mais il y a une justification à la mauvaise qualité de cet épisode : il a été écrit aussi durant une grève des scénaristes US en 1988… La production n’avait plus assez de script pour le dernier épisode. Pour Rob Bowman, le réalisateur de cet épisode, il s’agit d’un compromis offert à la Paramount : » On vous donne plus d’argent pour faire Elementary Dear Data & Q Who, vous nous livrez un épisode en trois jours. » C’est un épisode reconnu par lui-même comme un mauvais épisode. »
et pourquoi la température de -291°C ne te convient pas, ça m’intéresse ?
Mes épisodes préférés sont à peu près ceux que tu cites :
2×03 Elementaire mon cher Data
2×05 L’éclat d’un murmure
2×08 Question d’honneur
2×09 Etre ou ne pas être
2×15 correspondance (pen pals)
2×16 docteur Q
2×19 Chasse à l’homme
2×20 L’émissaire
Si vraiment je dois en choisir un, ce serait « question d’honneur » avec riker chez les klingons, et la palme de l’épisode le plus touchant pour cette saison c’est « l’émissaire ».
Tes images me rappellent que j’aime aussi beaucoup l’épisode où ils accueillent à bord des colons fermiers avec leurs animaux et tout, c’est dommage que l’épisode soit aussi caricatural(ce pourquoi il n’est pas dans ma liste) car sinon j’aime beaucoup.
Bref j’suis contente de trouver enfin le temps de lire tes articles trek, d’autant que je suis en review tng moi aussi ! à quand la critique de la saison 4 ?
J’aime bien aussi toutes ces petites images !
Sinon si vous voulez jeter un oeil à mes critiques voilà l’index Star Trek de mon blog :
http://chezlaventurierdesreves.over-blog.com/pages/Index_Star_trek-3789886.html
Ah oui, je crois avoir vu ça quelque part en ce qui concerne le dernier épisode. Clairement il est raté, comme quoi la grève des scénaristes a un réel impact sur les séries…
-291°C, c’est juste impossible, c’est en dessous du zéro absolu (-273.1°C) qui est pourtant la température la plus basse qui puisse exister. Mais bon, c’est un détail, et d’ailleurs comment critiquer ce point alors qu’on accepte que les vaisseaux de la série voyagent plus vite que la lumière ? 😉
Ta liste d’épisodes est sympa, j’aurais quant à moi du mal à en faire ressortir un seul. L’essentiel c’est que la série s’améliore, avant de devenir carrément excellente avec la saison 3.
La critique de la saison 4 arrive, peut-être bientôt, peut-être plus tard. Mais bientôt j’espère. 😉