Zapping cinéma et séries TV, épisode 25
Jessica Jones, saison 1, de Melissa Rosenberg
Bonne surprise ! Netflix nous avait déjà fait le coup avec le très réussi « Daredevil », mais on était en droit de se demander si le réseau de VOD allait pouvoir rééditer la performance, surtout avec une héroïne de comics plutôt méconnue. Mais le résultat est vraiment à la hauteur. Dans la même atmosphère que le « Daredevil » cité ci-dessus, c’est à dire très sombre et donc bien éloignée de l’univers plutôt « clair » des Marvel-Disney du cinéma, « Jessica Jones » prend donc le parti d’être plus ouvertement un thriller noir plutôt qu’une série de super-héros.
Et si on est dans cette ambiance, c’est en grande partie grâce à la performance « habitée » de David Tennant dans le rôle du grand méchant, Kilgrave. Un grand méchant qui a le bon goût (façon de parler bien sûr) de ne pas vouloir conquérir la planète mais « simplement » de reconquérir Jessica Jones. Des enjeux moindres, mais qui prennent aux tripes malgré tout (et peut-être plus que pour la conquête du monde puisque son but est plus intime, plus personnel), surtout quand on voit de quelle manière il compte atteindre son objectif. Kilgrave est vraiment intéressant, et surtout terrifiant dans sa psychose qui le rend totalement incontrôlable et capable de frapper n’importe qui, sur un simple caprice.
Krysten Ritter est également au niveau dans la peau de Jessica Jones, cette jeune femme indépendante, un brin irritable et légèrement portée sur la bouteille (mais jamais atteinte par la gueule de bois visiblement…). La série offre en outre une belle progression de l’intrigue, de manière régulière, sans gros passage à vide comme c’est parfois le cas (« Daredevil » n’y a d’ailleurs pas échappé par exemple).
Tout cela donne l’impression que les meilleures adaptations de l’univers Marvel se trouvent sur Netflix, plus profondes et intéressantes que ce que le cinéma a pu nous présenter (en même temps, une série de 12 épisodes, ça permet d’approfondir pas mal…). Ceci dit, avec les antagonistes qui nous ont été présentés (Kilgrave dans « Jessica Jones » et Wilson Fisk dans « Daredevil »), on peut se demander comment les producteurs vont pouvoir faire encore mieux dans les deuxièmes saisons. Wait and see, mais je serai au rendez-vous.
Star Wars Rebels, saison 1, de Simon Kinberg, Dave Filoni et Carrie Beck
Pris d’une légère frénésie suite à la sortie de « Star Wars, épisode VII », j’ai voulu m’intéresser au nouvel univers étendu version Disney. Après une partie des comics, place à la dernière série d’animation en date.
Bon, on est en présence d’une série pour enfants, c’est très net, dans les dessins comme les intrigues (certains épisodes sont d’ailleurs inintéressants au possible). Mais l’univers Star Wars est bien là, et la série offre quelques jolis moments, notamment sur la fin de saison, plutôt intéressante et montrant les prémices de ce qui deviendra l’Alliance Rebelle (donc oui, on est clairement dans l’univers étendu).
En dehors de ça, le design est assez simpliste, enfantin, mais bon ça correspond à la cible. Je ne sais pas trop si je continuerai à regarder la série (quoique avec des épisodes de 20 minutes, on peut facilement caser ça dans un emploi du temps, surtout qu’on peut faire autre chose en même temps. Je vous ai dit que c’était plutôt pour les enfants ?^^).
Bref, à voir d’un oeil, pour les fans. Ou pour les enfants. Parce que je vous ai dit que c’était pour les enfants ?
Les huit salopards, de Quentin Tarantino
Chaque nouveau film de Quentin Tarantino crée l’événement, et celui-ci ne fait pas exception. Et même si, une fois n’est pas coutume, le réalisateur ne renouvelle pas son univers en restant dans le monde du western après « Django unchained », j’avais hâte d’aller le voir.
Et ce n’est certes pas le meilleur Tarantino. Mais il offre tout de même de quoi satisfaire l’amateur tarantinesque avec ce qui constitue, parfois à l’excès (mais Tarantino et l’excès, ça va plutôt bien ensemble…^^), le cœur des œuvres de ce cher Quentin, à savoir une certaine longueur (sans doute un peu trop, ou disons plutôt qu’ici elle se ressent, surtout dans la première moitié et la looooongue exposition des personnages et des enjeux), des dialogues toujours excellentissimes (mais parfois un peu longuets là aussi, quoique d’une certaine manière, ça force le respect, la longue scène dans la diligence avec les quatre personnages est un pur régal !), et un peu d’hémoglobine forcément.
Alors c’est vrai ça cabotine pas mal côté acteurs (et Tim Roth semble vraiment singer Chistoph Waltz. Ce dernier n’était pas dispo pour jouer dans le film ?), ça surjoue un peu, mais là encore l’excès fait partie du jeu. D’ailleurs, on sent que les acteurs ont pris du plaisir dans ce qui ressemble à une vraie pièce de théâtre (les trois quarts du film forment un huis clos). Dommage que la musique d’Ennio Morricone m’ait paru totalement transparente. Il va falloir que je la réécoute à tête reposée (mais du coup, on n’a pas la fameuse et souvent géniale compilation de titres méconnus piochés par le réalisateur qui en faisait des BO cultes…).
Du bon et du moins bon donc, mais pour moi, un film de Tarantino reste toujours un pur moment de plaisir et ce film ne fait pas exception. Ce ne sera juste pas un nouveau chef d’oeuvre mais les amateurs y trouveront tout de même leur compte, s’ils n’ont pas peur de quelques longueurs…
Bon, je crois qu’on est définitivement d’accord sur Jessica Jones. Je reviendrais sur la comparaison avec Daredevil quand je l’aurais vu !
Par contre, les huits salopards, c’est du pur Tarantino dans la veine de Django ou un peu moins ? J’ai du mal avec certains de ses films perso, du coup ce film-là me tente moyen.
Pour le Tarantino, c’est dans la même veine oui, si on considère l’époque et les manies du réalisateur (les acteurs, la violence, les longs dialogues…). J’y ai trouvé moins d’humour que dans Django tout de même, et le fait que ce soit en grande partie un huis clos rend le film forcément moins varié, mais la tension est accrue.
Pour Jessica Jones, je crois que nous sommes nombreux à être d’accord. j’espère que tu aimeras Daredevil tout autant.
J’ai eu du mal avec Daredevil ; Jessica Jones passe mieux. Krysten Ritter est pour moi à l’origine, la chérie de Jesse Pinkman dans Breaking Bad 😉
De l’hémoglobine, oui, certes, mais de première qualité ! avec des morceaux dedans. Ah, j’ai trouvé finalement qu’il n’y avait pas d’excès (dialogues, présentation des personnages,…)
Oui l’actrice était la copine camée de Jesse Pinkman. On peut dire qu’elle a des rôles… colorés ! 😀
Ah oui, quelques morceaux… 😀 J’ai toujours aimé Tarantino, et même si ce n’est pas son meilleur, ce n’est pas avec lui que ça va changer.^^ Un peu d’excès dans les personnages en eux-mêmes qui sont un peu « over the top », mais ça fait partie du plaisir.
Pas sûr de passer à Star Wars Rebels, le pilote m’avait un peu suffit… par contre il y a Clone Wars sur Netflix 🙂
Ha bon ? J’avais regardé pourtant, et je n’avais rien vu… Si c’est dispo, tant mieux, ça va me faciliter les choses. 🙂
Qualifier un Tarantino de bavard c’est comme qualifier un Michael Bay de décérébré.
J’ai beaucoup apprécié les 8 salopards. En effet pas son meilleur mais j’ai passé un très bon moment ciné (faut aimer le style Tarantino bien sûr) et à dire vrai ne me suis pas ennuyée une seule seconde, même pendant la longue phase d’exposition. Elle est pas mal la musique, y a quelques morceaux qui m’ont bien accrochée pendant le film. Mais je me demande s’il n’y a pas beaucoup de moments sans musique.
Oui, Tarantino c’est forcément un peu bavard… 😀
Pas d’ennui non plus de mon côté, mais on sent un peu le temps passer de temps en temps.
Il faut que je réécoute la musique à part, elle ne m’a vraiment pas marqué pendant le film. Et c’est vrai que les moments sans musique doivent être nombreux (pendant les dialogues déjà, ça doit faire les 3/4 du film, non ? ).
J’ai pas vu le Tarantino (pas trop envie de ça en ce moment), par contre je te rejoins de tout coeur sur Jessica Jones. Rebels je lorgne un peu dessus, mais je voulais voir Clone Wars avant (qui vient d’arriver sur Netflix, ça tombe à pic !)
Ah c’est tout récent Clone Wars sur Netflix, c’est pour ça que je ne l’avais pas vu il y a quelques semaines !
Jessica Jones, Daredevil, il y a vraiment du bon comics sur Netflix. 😉
Il faut absolument que je regarde Jessica Jones. J’ai également aimé les Huit Salopards, pas un chef d’oeuvre, mais un très bon Tarantino. De toute façon, un « petit » Tarantino est toujours un super film ! 🙂
On est d’accord !
Et oui, il faut que tu regardes Jessica Jones. 😉