Zapping cinéma, épisode 24
Saint Vincent, de Theodore Melfi
Une jolie découverte Netflix. Pas une révolution non, car il faut bien avouer qu’on sent venir le truc. Un homme acariâtre et un brin décadent (alcool et prostituées) voit arriver à côté de chez lui une mère surchargée de travail et qui a toute les peines du monde à concilier vie professionnelle et vie familiale avec son jeune fils. Ce dernier va bien sûr se lier d’amitié avec le vieux bonhomme.
Il faut être honnête, ce film ne vaut presque que pour Bill Murray, qui joue forcément très bien le vieux bougon mal sapé à l’hygiène douteuse. Le reste a soit déjà été traité (en mieux, avec « Gran Torino » par exemple), soit ne surprendra personne. Mais il s’en dégage un petit quelque chose qui fait qu’on s’y attache (au film comme au personnage) et qu’on passe un bon moment, jusqu’au générique final et cette scène où rien ne se passe, si ce n’est Bill Murray qui joue avec un tuyau d’arrosage en fumant une clope et en chantonnant du Bob Dylan. Et ça, ça le fait.^^
Seul sur Mars, de Ridley Scott
J’avais aimé le roman d’Andy Weir, qui ne pouvait connaître d’autre destin qu’une adaptation cinématographique tant il semblait adapté à ce format. Et le résultat, porté par Ridley Scott, ne manque pas d’atouts.
Car oui, Mars c’est joli et ça fait envie (enfin façon de parler vu les conditions de vie mais bon…). Matt Damon est à la hauteur, il porte le film sur ses épaules musclées, et le mélange MacGyver-Apollo 13 fonctionne très bien (même si la science est clairement plus présente dans le roman). Ceci dit, le suspense fonctionne moins bien que dans le roman (en même temps je connais déjà la fin donc je suis mal placé pour parler de ce point), et l’issue semble prévisible à des kilomètres (et pour reprendre la comparaison avec « Apollo 13 », j’ai plus trembler en regardant ce dernier, là aussi en connaissant la fin).
Mais l’humour, les références geeks parsemées ici ou là et l’aventure à grande échelle finissent par l’emporter (même si la crédibilité scientifique est parfois mise à mal). Pas un chef d’oeuvre, sans doute pas non plus un grand Ridley Scott, mais un film qui atteint parfaitement le but qu’il s’est fixé : divertir et faire rêver de l’espace.
Hunger Games : la révolte, partie 2, de Francis Lawrence
Le syndrome des sagas hollywoodiennes : l’essoufflement. Et « Hunger games » en est victime. Non pas que ce soit désagréable au final, on trouve nettement pire, mais il est quand même temps que ça se termine alors que tout semble déjà avoir été dit dans les épisodes précédents. On reprend ici brièvement le thème de la propagande, on nous refait le coup d’un nouvel Hunger Game de manière détournée (le troisième en quatre films !), bref, ça se regarde mais juste histoire d’avoir le fin mot de l’histoire (que l’on devine d’ailleurs longtemps à l’avance).
Ceci dit, il y a des choses intéressantes : certains passages bénéficient d’une belle atmosphère (pour les connaisseurs, toutes proportions gardées, j’ai trouvé un air du jeu vidéo « Gears of War » dans ces ruelles désertées), et Jennifer Lawrence fait son petit effet. Mais maintenant qu’elle est devenue la star que l’on connait, on aimerait la voir dans des productions un peu plus ambitieuses.
J’aime bien la saga Hunger Games. Sans être des chef-d’oeuvre, ce sont des films de qualité. S’il y a un film qui doit être de trop c’est peut être le deuxième, dont je ne me souviens quasi plus. Il y avait encore dans celui-là pas mal matière à réflexion, entre autre sur le bien et le mal, sur la politique, sur la figure charismatique. Vraiment passionnant. A savoir que le film étant destiné à un public d’ados, plus féminin probablement, à la base et quand on compare à Twilight où à des comédies romantiques de bas étage qu’on leur destine plus habituellement, eh bien merci pour ces films. Bref, pour moi c’est une excellente saga et les quelques longueurs ou répétitions et quelques autres défauts, n’entachent pas la qualité générale du machin.
Ah c’est sûr qu’il y a bien pire, comme je le précise dans l’article. Mais pour moi, malgré quelques belles étincelles, la flamme n’y est plus, et je n’ai jamais retrouvé dans les épisodes suivants l’intensité qui existait dans le premier.
Les thèmes ont évolués avec la saga, et c’est tant mieux, mais tout cela ne m’a vraiment transporté, j’ai trouvé ça finalement assez convenu et sans grande surprise…
Bill Murray est grand (mais je suis pas sûre d’aller jusqu’à voir ce film xD)
Seul sur Mars je suis un peu passée à côté (mais ça vient plus de moi qui devient difficile que du film). Hunger Games j’ai été assez déçue, sans doute parce qu’ils ont laissé de côté les aspects que j’avais le plus aimé dans le roman (limite ils ont simplifié une intrigue qui est déjà très simple), ça en devient presque un banal film d’action.
« Saint Vincent » n’est pas un grand film mais si un jour tu n’as rien d’autre à faire, ça se regarde avec plaisir. 😉
Pour Hunger Games, je n’ai lu que le premier volume, et c’est justement ce premier film que j’ai préféré, l’effet de surprise sans doute. Ensuite, ça s’enlise, en recyclant pas mal de choses. Ceci dit, c’est pas désagréable au fond, juste pas passionnant.
Un peu comme Vert, le dernier Hunger Games m’a moins plu que les autres au final. Ca reste un film agréable, mais sans plus. Seul sur Mars, même avis ! Je n’ai pas vu le dernier par contre ^^
Alors je vois que nous sommes globalement d’accord. 😉
Ouais, Bill Murray ! J’ai entendu de bons échos pour « Sul sur Mars » mais je ne me suis toujours pas décidée. Et j’ai laissé filé la fin de Hunger Games. (rien ne va plus)
Bill Murray, même dans un film mineur comme ici, c’est un peu une assurance tout risques, on est à peu près sûr de passer un bon moment (mais je ne doute pas que les contre-exemples existent… 😀 ).
J’avais été un peu saoulée par le troisième volume d’Hunger Games à la lecture (syndrome jeunesse où les bonnes idées n’ont pas été assez approfondies) après avoir découvert les bouquins suite aux deux premiers films. (C’est bon, tu suis ? :p) Pas encore vu le tout dernier volet au ciné, pas plus pressée que ça (même si faudra bien que j’y aille avant qu’il ne soit plus à l’affiche) vu que le précédent m’avait un peu ennuyée malgré quelques bons points. Faut vraiment qu’ils arrêtent de surdécouper tout là !
Et Seul sur Mars, bien chouette même si quelques longueurs en connaissant l’histoire, j’avais hâte d’être à la fin !
Oui, je crois que j’ai suivi.^^
Le surdécoupage et cette volonté de tirer le maximum de profit d’une licence… Du coup, la saga s’épuise, comme ici pour Hunger Games. Alors bien sûr, pour connaître la fin, on va le voir quand même, mais sans passion…
Je n’ai pas lu le livre, mais j’ai également trouvé l’issue prévisible pour Mars. Du coup ça manquait de tension et d’émotion même si par ailleurs Matt Damon est très bien.
C’est Hollywood, difficile d’être surpris pas la fin, c’est sûr… En même temps, dans le bouquin, ça fonctionne mieux à ce niveau-là.