Zapping cinéma et séries TV, épisode 17
Captain America, le soldat de l’hiver, de Anthony et Joe Russo
Je n’avais pas été vraiment emballé par le premier film « Captain America », pourtant original dans son contexte, très pulp et situé pendant la deuxième guerre mondiale. Il faut dire que Captain America, c’est le héros patriote par excellence, pas très subtil… Mais ce deuxième film est une bonne surprise. Il remplit bien sûr la cahier des charges des films Marvel : de l’action spectaculaire, des clins d’oeil pour ceux qui ont vu les films précédents, quelques personnages récurrents de l’univers Marvel (Nick Fury prend de l’importance dans la saga, de même pour Natasha Romanov), de nouvelles têtes (Le Faucon, avec l’acteur Anthony Mackie qui convient parfaitement en sidekick du héros) et des événements qui auront des conséquences sur les films suivants. C’est très calibré mais c’est efficace, d’autant plus que le scénario va un peu plus loin qu’à l’accoutumée avec cette sombre histoire de politique « underground ».
Un film qui fait partie des bons films du genre, et que je ne regrette pas d’avoir vu avant « Avengers, l’ère d’Ultron », puisque les conséquences de ce « Captain America, le soldat de l’hiver » sur l’univers Marvel au cinéma sont plus qu’importantes.
Broadchurch, saison 2, de Chris Chibnall
La première saison de « Broadchurch », que j’ai personnellement très appréciée, ne justifiait pas l’arrivée d’une deuxième. Et pourtant elle est là. Difficile de faire aussi bien, tant la première semblait réfléchie dans les moindres détails pour se conformer de la meilleure manière possible au format de huit épisodes. Du coup, au lieu d’une seule intrigue, les scénaristes ont pris le parti de revenir sur les événements de la première saison et d’en plus faire revenir au premier plan l’affaire qui a valu à l’inspecteur Alec Hardy bien des désagréments quelques années auparavant. Et cela sent parfois un peu le rattrapage aux branches pour justifier cette deuxième saison, avec quelques « clins d’oeil » appuyés, comme si la production s’était senti obligée de faire revenir tous les personnages, quelle que soit leur répercussion sur l’intrigue, parfois nulle. Mais en même temps, cela reste cohérent avec une affaire qui aura secoué une petite ville.
Et donc le charme opère toujours, grâce à un duo d’acteurs toujours au top (David Tennant et Olivia Colman), à une photographie somptueuse, à une musique de Ólafur Arnalds qui participe grandement à cette ambiance si particulière, et un scénario qui bon gré mal gré parvient à captiver. Certes, tout n’est pas parfait (il semblerait que la représentation d’un procès en Angleterre soit pour le moins approximative), l’intrigue n’est pas aussi « concentrée » puisque disséminée sur deux affaires distinctes, mais j’avoue avoir été pris au piège de cette deuxième saison. Une troisième est d’ores et déjà commandée, et devrait être la dernière. Ce n’est pas plus mal, cette série ne mérite pas de s’étioler au fil des saisons…
Le dernier roi d’Ecosse, de Kevin Macdonald
Un très bon film que ce « Dernier roi d’Ecosse », tiré de faits réels puisque reprenant la terrible histoire d’Idi Amin Dada, porteur des espoirs de tout un peuple lors de son accession au pouvoir, mais qui deviendra un paranoïaque tyrannique de la pire espèce, responsable de centaines de milliers de morts dans son pays, l’Ouganda. Porté par l’interprétation terrible et fascinante de Forest Whitaker (qui a obtenu l’Oscar du meilleur acteur pour ce rôle), le film est des plus subtils puisque ne montrant pas tout à fait en face les actes perpétrés sur les ordres du chef d’état. On suit en effet la vie du médecin personnel d’Idi Amin Dada, vivant parmi l’élite du pays et donc pas conscient de ce qui se passe, en tout cas pas tout de suite.
Il faut dire qu’Amin Dada est charismatique, jovial, et semblant vouloir le meilleur pour son pays. Malheureusement, c’est tout l’inverse qui se produira… « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument », une maxime qui convient parfaitement à ce film. Performances d’acteur, histoire tragique, les ingrédients d’un film réussi.
Définitivement, je ne vois pas l’intrigue de cette saison 2 comme « rattraper aux branches », les deux intrigues arrivent logiquement et collent à l’esprit de la série. Bref, nous sommes néanmoins d’accord sur la conclusion : c’est du bon. ^^
J’ai vu une fois « Le Dernier roi d’Écosse », ça fait déjà un bail et pourtant je me rends compte que j’en garde un souvenir fort, avec des images dans la tête. Un film marquant.
C’est juste qu’on nous refait le coup de la première saison, en revenant sur cette intrigue, ça fait un peu doublon. Et on a fait revenir tous les personnages, même ceux qui ne servent ici à rien, ça fait un peu clin d’oeil appuyé.^^
Mais ça passe quand même parce que cette série est bien écrite et bien jouée. 😉
Oui, « Le dernier roi d’Écosse » est clairement un film marquant.
Marrant l’article sur le réalisme de Broadchurch (mais je m’y attendais un peu parfois ^^). J’espère que tu vas vu le 2e Captain America en VO pour ne pas rater le terroriste franco-algérien à l’accent québecois 😀
Argh, non, je l’ai vu en français, il va falloir que je le trouve en VO pour rigoler un bon coup ! 😀
Captain America <3
Si tous les films de super-héros pouvaient être comme celui-ci, ce serait vraiment pas mal.
[…] Autres critiques : Les Toiles héroïques et Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres) […]