Comics express, épisode 5
Plus de six mois sans comics ! J’avais pourtant rattrapé mon retard sur la collection Hachette-Marvel lors de la dernière séance de « Comics express », mais me voilà à nouveau largué. Je vais tout de même tenter de recoller aux parutions, en commençant par les trois numéros que voici.
The Amazing Spider-Man : La dernière chasse de Kraven, de J.M. DeMatteis, Mike Zeck et Bob McLeod
Je le dis à chaque mais je préfère le préciser car joue sans aucun doute sur mon appréciation des récits : j’ai un peu de mal à me passionner pour le personnage de Spider-Man. Ce qui ne m’empêche pas de lire avec plaisir certaines histoires, comme le très bon « Spider-man : Vocation », premier numéro de la collection Hachette-Marvel. Le volume dont il est question ici, « La dernière chasse de Kraven », est considéré comme un des meilleurs arcs sur l’homme-araignée. Et il a des qualités pour y prétendre : un méchant plus complexe qu’il n’y paraît, pas uniquement animé par la volonté de faire le mal, un scénario qui fait un usage modéré des dialogues pour s’intéresser de plus près aux pensées des protagonistes, voir même une certaine audace scénaristique en éludant totalement Peter Parker/Spider-Man d’une bonne partie du récit, une ambiance sombre, voire très sombre, à l’opposé des histoires souvent plus légères et humoristique du Tisseur. Point d’humour ici, au contraire.
Le contrepoint de tout ça, c’est que parfois tout va vite, très vite. Les changements d’état d’esprit des personnages sont trop rapides, ressemblant parfois trop à de grosses ficelles de scénario. Ça n’en fait pas un volume décevant, l’histoire et le ton relevant nettement l’intérêt de ce récit, d’autant plus que les dessins, et notamment le cadrage ajoutent un joli dynamisme à l’ensemble.
Alors, incontournable cette dernière chasse ? Pour les fans de Spider-man, oui assurément. Pour les autres, à vous de voir, « La dernière chasse de Kraven » date de 1987 et accuse parfois un peu son âge. Mais elle mérite sans doute sa place dans cette collection.
The Punisher : Bienvenue, Frank, acte 1, de Garth Ennis et Steve Dillon
Étonnant héros que ce Punisher ! Sans pitié, expéditif, cynique, violent, souvent l’opposé de la plupart des super-héros. D’ailleurs Frank Castle, le Punisher, n’est pas un super héros, c’est simplement un soldat sur-entraîné, bien décidé à faire régner la justice autour de lui, la justice à n’importe quel prix, ce prix étant souvent la mort de ces ennemis. Avec un tel personnage, on peut s’attendre à du pas très subtil, et c’est effectivement ce que l’on a, mais le caractère résolument sans concession du personnage apporte une touche décalée, voire même humoristique (humour noir bien sûr) quand on voit les mines parfois grotesques de ses ennemis.
Pas de grande envolées psychologiques ici, on est dans du terre à terre, une histoire de vendetta qui ne peut que sombrer dans la violence. Il faut donc prendre cette aventure pour ce qu’elle est : du comics de divertissement, fait pour donner de l’action, du bruit et de la fureur, et qui offre aussi son lot de « fan-service » sous la forme d’un affrontement, aussi bien physique que moral, avec Daredevil. Et de ce point de vue, il le fait bien. Ça fait du bien parfois, de déposer son cerveau pour vivre une aventure bas-du-front. Une aventure qui ne se termine d’ailleurs pas ici, puisque comme son titre l’indique, il y a une suite. Rendez-vous dans le « Comics express, épisode 7 ».
The Incredible Hulk : Planète Hulk acte 2, de Greg Pak, Carlo Pagulayan et Aaron Lopresti
Retour sur la planète Sakaar pour la deuxième partie de cette saga qui m’avais marqué par son excellent premier tome. On reste dans la même lignée, même si l’effet de surprise ne joue plus. Mais ce monde reste toujours aussi fascinant, d’autant plus qu’on y découvre encore de nouveaux personnages et de nouvelles créatures.
Il faut être honnête : le récit va très vite, et les nouvelles rencontres sont parfois un peu vite expédiées, mais il ça n’empêche pas la série de se permettre de surprendre le lecteur, aussi bien avec le destin de Hulk, qu’avec son épaisseur psychologie. Hulk est loin d’être un géant vert sans cervelle, même s’il ne manque pas d’utiliser ses muscles. Oui, on parle bien de Hulk (et non son alter ego Bruce Banner qui ne fait ici qu’une toute petite apparition) et de sentiments (même si c’est là aussi un peu rapide), aussi incroyable que cela puisse paraître !
Les dessins sont toujours superbes (avec un petit bémol quand Carlo Pagulayan n’est pas aux commandes), et achève de propulser cette saga parmi les meilleures du genre comics super-héroïque que j’ai lues. Et puisque la fin est très ouverte (la suite s’intitule « World War Hulk », tout un programme !), j’ai très envie de voir les événements à venir, même si j’ai cru comprendre que la suite n’est pas à la hauteur de « Planète Hulk ». On verra bien !
Waow, quelle chronique dithyrambique pour Hulk ! Je me souviens encore de ton article pour « The Incredible Hulk : Planète Hulk acte 1 », du coup cette suite est également dans ma wish list 😉
J’ai vraiment beaucoup aimé, c’est magnifique d’une part, et d’autre part voir Hulk en gladiateur sauveur d’une planète extraterrestre, ça a un petit quelque chose de… stimulant ! 🙂
Tu m’étonnes ! 😀