Silo Générations, de Hugh Howey
Quatrième de couverture :
À la suite d’un soulèvement, les habitants du silo 18 sont face à une nouvelle donne. Certains embrassent le changement, d’autres appréhendent l’inconnu. Personne n’est maître de son destin. Le silo est toujours sous la menace de ceux qui veulent le détruire. Et Juliette sait qu’elle doit les arrêter. La bataille pour le silo a été gagnée. La guerre pour l’humanité ne fait que commencer.
Un silo pour les gouverner tous
Le premier tome de cette trilogie m’avait à l’époque assez enthousiasmé : une dystopie étonnante (ce qui reste de l’humanité enterrée dans un silo, à l’abri de l’extérieur), un bon page-turner qui fait dans l’efficace, à défaut de faire dans l’originalité. En revanche, le tome 2, une préquelle, malgré des qualités certaines, avait quelque peu douché mon enthousiasme, à cause de certaines longueurs, et d’un récit séparé en trois parties dont l’une nettement moins intéressante que l’autre.
Ce troisième et dernier tome a donc pour mission de clôturer la trilogie, si possible de belle manière, histoire de marquer les esprits. Et je dois dire qu’il y a du bon et du moins bon. Ce qui est certain, c’est que Hugh Howey sait s’y prendre pour accrocher le lecteur : quand bien même le style d’écriture ne se fera pas particulièrement remarqué, l’auteur a toujours ce petit truc pour éviter l’ennui. Chapitres courts (parfois à l’excès il faut le dire : deux chapitres très courts peuvent immédiatement se suivre sans que le découpage soit justifié), cliffhangers, intrigue sans cesse relancée, changements de points de vue, etc… Efficace.
Là où le bât blesse, c’est au niveau du contenu de l’intrigue elle-même. En effet, le roman n’apporte pas de vraie surprise. Sans dire que tout est cousu de fil blanc, j’avoue n’avoir à aucun moment été pris de court par les événements, ce qui est bien dommage pour un roman qui finalement, bien que relevant pleinement de la SF par son contexte, lorgne ouvertement du côté du thriller, oubliant au passage le début de critique sociétale qui s’était installée dans le tome 1. Ce symptôme se retrouve ainsi tout au long du récit, jusqu’à une fin que ne renierait aucun blockbuster cinématographique hollywoodien…
Mais ne crachons pas dans la soupe à l’excès, puisque malgré tout le roman se lit sans déplaisir aucun, très facilement, et proposant également des personnages forts (et féminins). Cette trilogie n’aura donc beau pouvoir prétendre au statut d’incontournable, elle reste tout à fait satisfaisante prise en tant que lecture plaisir. C’est déjà pas si mal.
Lire aussi les avis de Les mondes imaginaires, Cajou, Lune, Anudar, Virginie Neufville, Lelf, Aurélie, Céline, Quoi lire, Olivia Lanchois.
Un billet qui se termine par « c’est déjà pas si mal » relève quand même de l’enthousiasme modéré… pas encore lu cette fin, ça me titille un peu…
C’est tout à fait ça. Enthousiasme car le récit est prenant et les pages se tournent presque toutes seules. Mais bon sang, aucune surprise ! C’est tellement dommage alors que tout se prêtait à prendre le lecteur à revers. Vraiment dommage…
Je n’ai pas lu ton billet car je suis toujours en retard, il faut que je lise le tome 2… Mais je reviendrai te livrer mon impression 😉
Yep, j’attends ton avis sur cette saga qui a malheureusement tendance à s’essouffler au fil des tomes…
« Un silo pour les gouverner tous » Héhé, bien trouvé, cela m’a fait rire 😉 C’est vrai que ce tome 3 est le plus prévisible des trois, mais en même temps, s’il avait été absent, j’aurais trouvé l’histoire absolument pas finie (logique !))
Oui absolument, il fallait une conclusion. Mais que c’était prévisible…
Merci pour le titre, je me suis creusé le cerveau. 😉
Hum… Du coup, je crois que je vais passer mon tour sur la lecture du tome 1. ^^’
Il y a des choses sympas dans cette trilogie, mais il y a aussi certainement des choses un peu plus importantes ailleurs… 😉
un tome qui conclue mais aussi déçoit. j’ai préféré le 2 et de loin (mais pas toi :p)
Mais comme tu dis ne crachons pas dans la soupe, c’est une trilogie post-apo grand public sympathique et prenante.
Oui voilà, cette saga fait le job comme on dit. Rien d’extraordinaire, mais ça se lit bien.
[…] Lune, Anudar, Lelf, Lorhkan […]