Le jardin des silences, de Mélanie Fazi
Quatrième de couverture :
Un bal secret au coeur de l’hiver, une violoniste dont les notes soulèvent le voile des apparences, une dresseuse d’automates dépassée par sa création : à travers ces douze textes ciselés, découvrez ou retrouvez l’univers envoûtant de Mélanie Fazi, auteure rare à la plume délicate, qui joue des mots émotions avec une justesse bouleversante.
Ou l’art de la délicatesse…
C’est en effet le mot qui convient le mieux à la plume de Mélanie Fazi. Douceur, mélancolie, sensualité, beauté, sensibilité en sont d’autres. Il faut se laisser bercer par le ton si particulier de l’auteur, cette petite musique qui nous emmène dans un univers où le fantastique se mêle aux contes de notre enfance pour mieux nous faire ressentir cette douceur unique (qui sait aussi se faire plus rude lorsque le récit le demande).
Je pourrais vous faire une revue détaillée du sommaire du recueil, mais une dissection en bonnes et dues formes ne lui rendrait pas justice. « Le jardin des silences » peut se savourer sur la longueur, une histoire de temps en temps (le recueil en comporte douze), ou bien se lire d’une traite (ce fut le cas pour moi), comme emporté sur un nuage cotonneux dans un univers où le fantastique se fait discret mais toujours présent. Une certaine unité de ton pourrait même amener à penser que ces nouvelles forment un tout, alors que ce n’est absolument pas le cas.
On pourra déceler dans ce recueil quelques thèmes récurrents, comme les souvenirs (« L’arbre et les corneilles », « Le jardin des silences »), la famille (« Swan le bien nommé », « L’arbre et les corneilles », « L’autre route », « Un bal d’hiver »), les regrets (« L’autre route », « Le jardin des silences »), ou bien encore l’art (« Miroir de porcelaine », « Trois renards »), l’amour (« Miroir de porcelaine », « L’été dans la vallée », « Le pollen de minuit ») ou la femme (la majorité des narrateurs des récits sont des femmes), la douleur (physique ou psychologique), la différence. Ces récurrences ne sont pourtant en rien des répétitions puisque Mélanie Fazi aborde ses thèmes sous des angles différents.
Les personnages dépeint(e)s par l’auteure sont toujours justes. C’est d’ailleurs cette justesse qui étonne : Mélanie Fazi a l’art de mettre en scène des personnages qui sonnent vrais, chose loin d’être évidente dès lors qu’on se situe sur le format de la nouvelle.
Je me sens bien petit alors que j’écris cette critique, devant la difficulté que j’éprouve à transmettre les sentiments qui m’ont traversé lors de ma lecture. Sachez simplement que ce recueil est beau, que ce recueil est doux, que ce recueil fait du bien, quand bien même certains thèmes sont durs. Sous la magnifique couverture de Fabrice Borio (j’entrevois déjà ce que l’éditeur pourrait un jour faire en proposant une intégrale de luxe avec une couverture de ce style, mais avec un vrai relief !), on sent que c’est une petite partie du coeur de Mélanie Fazi qui s’ouvre à nous, un coeur dont je sais déjà que je poursuivrai l’exploration avec ses deux autres recueils, toujours chez Bragelonne, « Notre-Dame-aux-Écailles » et « Serpentine ».
Laissez-vous porter par cette douceur, cette sensibilité qui font de Mélanie Fazi, une auteure à part, une auteure à suivre de près, une auteure à choyer.
Lire aussi les avis de Endea, Cachou, Efelle, Gromovar, Boudicca, Gab, Allan, Lhisbei.
Critique rédigée dans le cadre des challenges « Francofou, le retour » de Doris, « SFFF au féminin » de Tigger Lilly et « Winter Mythic Fiction, saison 2 » de Lhisbei.
Pareil donc. Difficile de faire ressentir ce que la lecture de ce livre procure comme sentiments…
Pareil en effet. Tu as vu juste juste, une fois de plus. 😉
Bon, ce recueil me faisait déjà un oeil du diable, mais avec un tel ressenti, il va être encore plus dur de résister… Ce que je ne compte pas faire, bien au contraire, je vais céder avec volupté !
Je suis sûr que ça te plaira beaucoup, tu peux t’y jeter corps et âme ! 😉
Et ben, wahou ! Quelle belle chronique ! En tout cas, tu m’as bien transmis ton ressenti 😉
Il est dans la PAL, j’espère pouvoir l’en sortir très bientôt (pas gagné, mais bon).
Je n’ai jamais lu (mais vraiment) Mélanie Fazi, mais je l’ai écouté avec les Deep Ones et c’est vrai que le texte (celui avec un « dragon » qui je crois est dans le recueil) m’avait bien donné envie d’en savoir un peu plus ! Il me semble qu’il y avait aussi Les 3 renards mais mon attention était peut-être moins forte à ce moment là.
Et donc, rien à jeter ? Un texte qui sort du lot ?
Non vraiment, rien à jeter, au pire j’ai peut-être été moins sensible à « Miroir de porcelaine », mais c’est vraiment pour chipoter.
Un texte qui sort du lot ? Oui, peut-être, basé sur un ressenti très personnel (les textes de Mélanie Fazi semblent faire résonance avec l’histoire du lecteur), je pourrais citer « Un bal d’hiver ».
J’espère que tu aimeras ce recueil autant que moi. 😉
Pas la première fois que j’entends parler de cette petite musique à la lecture de Fazi, J’ai lu quelques nouvelles par ci par là, que j’avais apprécié, grandement même. J’ai le recueil qui un petit bijou par sa couverture, il faut maintenant que je le sorte vite de ma pal et ta chronique y pousse grandement ( je suis dans le grand aujourd’hui)
Oui, vite vite, ça ne peut que te plaire (bon, pas de zombies hein, j’espère que ça en te gêne pas…^^).
Pas mieux Grand Lorhkan 🙂
Je visualise bien l’intégrale de luxe aussi !
N’est-ce pas ? Ça mettrait tout le monde d’accord !^^
J’étais déjà convaincue de l’acheter mais tu m’as re-convaincu ! 😀
Cool, ce recueil le mérite. 😉
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