Seul sur Mars, de Andy Weir
Quatrième de couverture :
Mark Watney est l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. Il pourrait bien être le premier à y mourir.
Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources, irrémédiablement coupé de toute communication avec la Terre.
Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et terriblement têtu, il affronte un par un des problèmes en apparence insurmontables. Isolé et aux abois, parviendra-t-il à défier le sort ? Le compte à rebours a déjà commencé…
Andy Weir a été engagé comme programmeur informatique par un laboratoire américain à l’âge de quinze ans. Il n’a cessé de travailler dans l’informatique depuis. Par ailleurs, il nourrit une passion pour l’espace et l’histoire des vols habités. Thriller survivaliste captivant, « Seul sur Mars » sera adapté à l’écran par la 20th Century Fox et réalisé par Ridley Scott.
Robinson Crusoé, Seul au monde, MacGyver, Apollo 13 et Gravity
Telles sont les influences qui viennent immédiatement à l’esprit à la lecture du roman. Récit-catastrophe d’un homme laissé seul sur la planète rouge à la suite d’une tempête qui va faire avorter la mission dans laquelle il était engagé en forçant ses équipiers à le laisser pour mort et qui va devoir se débrouiller avec les moyens du bord pour survivre. Mais survivre combien de temps alors qu’il ne dispose d’aucun moyen pour communiquer avec la Terre, qui n’est pas au courant de sa survie ?
Dans le genre pitch qui fait envie, « Seul sur Mars » se place en bonne position ! D’autant que le ton du roman surprend. Mark Watney raconte en effet son histoire sous forme de journal de bord, qu’il écrit au cas où quelqu’un le trouve un jour, soit lors d’une future mission martienne après son décès, soit à la suite d’un hypothétique secours. Et Watney à un ton bien à lui ! Éternel optimiste, il fait montre d’une incroyable force de volonté couplé à un sens de l’humour un brin cynique qui lui permet de tenir le coup.
Mais au bout de 50 pages, j’ai eu peur. En effet, un seul personnage qui ne cesse d’être confronté à différents problèmes techniques et qui s’appesantit parfois un peu à l’excès sur les solutions qu’il a trouvées (j’en profite pour saluer le travail de recherche de l’auteur qui a dû être colossal, puisque le roman est en mode 100% réaliste), j’ai beau aimer MacGyver, au bout d’un moment, ça fait beaucoup. Mais heureusement, la situation évolue, et cela permet à Andy Weir de varier un peu la narration. Et d’alléger un récit qui aurait pu devenir vraiment trop lourd sur la longueur. Et ce changement narratif m’a permis de m’immerger à fond dans ce récit qui fait immanquablement penser à « Apollo 13 » sur Mars. Oui, les problèmes techniques s’accumulent, mais les différents points de vue permettent d’être confronté à différentes situations et à des prises de décision parfois délicates.
Tout l’intérêt du récit étant basé sur le suspense entretenu quant au destin de l’astronaute et à tout ce qui lui arrive, je m’arrêterai là sur l’histoire. Sachez simplement que « Seul sur Mars » est un récit d’aventures-catastrophes. Pas de style d’écriture remarquable, pas de personnages complexes, tout se situe dans l’action et les situations rencontrées. Mais ça fonctionne. Pour les amateurs du genre, ceux que les films « Apollo 13 » et « Gravity » ont passionnés, c’est sans doute du pain béni. Ceux qui en revanche recherchent avant tout des personnages fouillés et/ou des réflexions profondes peuvent d’ores et déjà passé leur chemin.
Ce roman sera adapté au cinéma par Ridley Scott avec Matt Damon dans le rôle de Mark Watney. Et il faut bien dire que si l’adaptation est bonne (et il n’y a pas de raison qu’elle ne le soit pas tant le récit est « visuel »), c’est sans doute là que le récit inventé par Andy Weir s’exprimera le mieux. À suivre de près…
Lire aussi les avis de Herbefol, Gromovar, Line, Jean-Luc Durand, Rémi Gourdon, De la Terre à la Lune.
Pas mieux. Mais quel plaisir de technophile.
Incontestablement. Et l’auteur n’a heureusement pas oublié qu’il écrivait un roman, good point.
J’ai un souvenir assez bof du film… Ah non, je confonds avec un De Palma ? Celui-là n’est pas encore sorti.
Je commence à fatiguer avec Scott: un peplum/un SF/un peplum…
Il fait ce qui marche. Et il le fait plutôt pas mal, mais il a le défaut d’oublier d’engager un scénariste la plupart du temps…
Intéressant !! Je note…
Content de t’avoir intéressé. 😉
Je sais, c’est typiquement un commentaire qui sert à rien, mais en l’absence de bouton « J’aime », ça permet de quand même manifester son intérêt ! 🙂
Ne t’inquiète pas, je ne suis pas non plus le roi des commentaires pertinents ! 😀
Même le commentaire le plus simple est toujours le bienvenu, c’est même beaucoup mieux qu’un bouton « j’aime » tellement impersonnel ! 😉
Merci pour le lien vers mon article 😉
Je suis tout à fait d’accord avec toi, ce livre a clairement le potentiel de s’exprimer pleinement en film.
En complément, je ne sais pas si tu as vu cet article sur le journal du geek concernant Mission to Mars One : http://www.journaldugeek.com/2014/10/15/mission-mars-mit/
Mais de rien ! 😉
Oui j’avais vu cette étude, pas forcément rassurante, mais de toute façon le projet Mars One ne partira certainement pas en 2025. On n’est pas encore rendu sur Mars !
Côté teasing, quelques semaines avant la sortie, j’ai reçu un mystérieux paquet par la poste contenant… une pomme de terre crue et une barre de Mars !
Ceci dit, je ne me suis quand même pas jetée dessus, parce qu’un gars tout seul sur Mars, de prime abord ça ne me tente pas bien. Mon fils par contre (16 ans, lit 3 livres par an sous la torture) l’a dévoré.
Oui, je me souviens avoir quelques articles sur cette campagne de promo.
Il faut dire que les pommes de terre sont très importantes dans le roman ! 😉
Quand on est un peu techno-addict et qu’on aime bien l’espace, ça se dévore tout seul !
Ok, à lire dans une optique de pure divertissement donc.
Oui, il ne faut pas en attendre de grands questionnements philosophiques.
Mais pris comme il faut, c’est vraiment un très bon roman d’aventures.
« Robinson Crusoé, Seul au monde, MacGyver, Apollo 13 et Gravity »
C’est exactement ça, je suis d’accord avec toi.
Moi qui suis d’habitude plus fantasy que hard SF, j’ai dévoré ce bouquin !
Quelle énergie dans ce livre, c’était vraiment le pied 🙂
On sent l’enthousiasme ! 🙂
J’ai hâte de voir le résultat sur grand écran, on dirait que ce roman a été fait pour !
C’est clair ! 😀
Dans les références, j’ai aussi trouvé un petit côté « Odyssée », où cet Ulysse martien tente par tout les moyens de rentrer en son royaume d’Ithaque, la Terre…
A.C.
Pas faux !
C’est bien vu, il y a de ça.
On doit pouvoir encore en trouver quelques autres je pense. 😉
« Candide » ?
Ben oui, la morale du roman de Voltaire n’était-il pas de « cultiver son jardin », ce que fait Mark Watney avec ses patates…
Bon, OK, là, c’est un peu trop capillotracté !
A.C.
Mouarf, capillotracté oui, complètement.
J’accepte, mais c’est bien parce que c’est toi. ^^
Merci !
(mais bon, placer l’Odyssée et du Voltaire dans des commentaires d’un blog SFFF, ce n’est pas mal, quand même)
A.C.
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