Le signe de la licorne, de Roger Zelazny
Quatrième de couverture :
L’imagination flamboyante de Zelazny au service du merveilleux pour ce troisième volume de la série des Princes d’Ambre.
Game of thrones en Ambre
Les intrigues de cour prennent en effet le dessus sur le parcours de Corwin qui semble avoir atteint son but, malgré le goût amer qu’il lui laisse suite à la mort d’Eric et la mise en danger d’Ambre à cause de sa malédiction. Et lorsqu’il découvre le cadavre de son frère Caine, un meurtre dont tout indique qu’il en est le responsable, il se dit qu’il y a quelque chose de pourri au royaume d’Ambre…
Et pour y voir plus clair, quoi de mieux que de confronter les points de vue, en revenant sur le passé. C’est tout d’abord Random, un des frères de Corwin qui va raconter son histoire, amenant de nouveaux et étranges éléments à l’intrigue. Un récit étonnant mais qui fait un peu trop dans la longueur, inventif mais pas toujours passionnant. Néanmoins, il aura une importance capitale sur le reste du récit. Puis c’est Flora, une des sœurs de Corwin (rappelons que cette grande fratrie est composée au départ de neuf frères et quatre sœurs), qui passe sur le grill, éclairant d’un jour nouveau le passé de son frère et les événements l’ayant conduit jusqu’à l’instant présent. Plein de détails passionnants dans cette conversation, sans qu’on sache (le lecteur comme narrateur) s’il faut prendre ses déclarations pour argent comptant…
Et puis vient un événement sur lequel va se fonder toute la suite du cycle de Corwin (composé des cinq volumes sur les dix que compte la saga d’Ambre) : une grande réunion de famille, durant laquelle toute la fratrie est présente. Une réunion riche en discussions, en révélations (à moins que ce ne soit du bluff !), mais aussi en questionnements et en retournements de situation ! Les cartes sont redistribuées, les clans se font et se défont au rythme des twists du récit. Moins d’action à proprement parler dans ce tome donc, mais plus de machinations, de complots, de trahisons, au sein d’une famille décidément bien particulière !
Et finalement, d’un récit au départ centré sur le désir de Corwin de reprendre le trône à l’un de ses frères, on passe sur quelque chose de plus vaste, plus ample, qui concerne rien de moins que le devenir d’Ambre elle-même. Zelazny continue de semer des indices ici ou là, parfois sans laisser d’explications, alors qu’il n’hésite pas à revenir sur certains points non élucidés jusque là, et revient également sur certaines choses que l’on croyait acquises, tout en capitalisant sur cet univers plein de possibilités : la Marelle prend de l’importance, les Atouts restent des éléments fondamentaux, etc… Le style de l’auteur reste limpide mais il n’est pas simple de tout remettre en ordre tant il est difficile de discerner le vrai du faux. A nouveau le lecteur s’identifie à Corwin dans sa quête de la vérité, une vérité qui semble pour le moment bien inextricable.
Entre réflexions et passages onirique (Tir-Na Nog’th, un très beau moment), Zelazny lance de nouveaux fils d’intrigue, jusqu’à un final qui laisse à nouveau pantois ! Cliffhanger bien sûr, ça semble être une constante dans ce cycle, et surtout d’énormes implications sur la perception que l’on avait de l’univers d’Ambre. Alors forcément, j’enchaîne… 😉
Lire aussi les avis de Eumène de Cardie, ClashDoherty, Olya, Craklou, Iani, Yan Fanel et Vert (pour la saga complète).
Chronique écrite dans le cadre du challenge « Morwenna’s list » de Cornwall.
Tu restes assez vague mais si je me souviens bien du bon passage, effectivement question twist y’a du niveau ^^
Ce twist concerne la Marelle… Difficile d’en dire plus.
Mais niveau cliffhanger, celui du tome 4 est encore pire !^^