Zapping cinéma, épisode 7
Un zapping cinéma qui n’en est pas un, puisqu’il ne concerne aucun film sorti récemment (alors que l’actualité est chargée en films de qualité, je rate plein de choses…)…
Thor : le monde des ténèbres, de Alan Taylor
Je dois faire partie des rares qui ont trouvé le premier film « Thor » plutôt sympathique, avec de bonnes idées (notamment sur le plan de la direction artistique). Donc j’avais bon espoir pour ce deuxième numéro. Peine perdue… Oui l’esthétique du film reste son premier atout (les neuf royaumes ont tous une identité, Asgard en tête), le problème c’est que c’est le seul… Un ennemi inintéressant car très « bêtement » méchant, aucune finesse psychologique, et un scénario indigent qu’on voit venir à des kilomètres et bardé d’incohérences… Bref, n’en jetez plus, et passez votre chemin. Dommage parce que j’aime bien malgré tout cet univers basé sur la mythologie nordique.
The amazing Spider-Man, de Marc Webb
Toujours dans une veine super-héroïque (j’essaie de me mettre à peu près à jour avant la prochaine salve au cinéma), place au reboot de Spider-Man après la trilogie de Sam Raimi dont le troisième épisode est sorti en 2007 (oui Hollywood fourmille d’idées… -_-). Et en tant que béotien sur la « mythologie » Spider-Man (je ne connais que les grandes lignes : morsure d’araignée, ses premières petites amies Gwen Stacy et Mary-Jane Watson, les pouvoirs qui entraînent des responsabilités, ses ennemis emblématiques Osborne/Le Bouffon Vert, Docteur Octopus, etc…), je dois avouer avoir bien aimé. C’est facile à appréhender, c’est dynamique, c’est joliment réalisé (les scènes de cascades entre les buildings, ça fait toujours son petit effet, notamment à la première personne, ce pour quoi je regrette de ne pas l’avoir vu au cinéma), avec de l’humour, l’acteur Andrew Garfield convient beaucoup mieux au rôle que Tobey Maguire, etc… C’est à peu près tout, ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais c’est déjà mieux que le film du dessus…
Alabama Monroe, de Felix Van Groeningen
Alors là, attention, préparez les mouchoirs ! A travers ce couple d’amoureux des USA, musiciens à leurs heures perdues, et leur petite fille atteinte d’un cancer, c’est une histoire extrêmement touchante qui nous est contée. Touchante et terrible, mais avec la bonne idée de ne jamais sombrer dans le pathos lourdingue. C’est beau, c’est triste, c’est dur, mais c’est aussi fin et quelque part joyeux, notamment grâce à cette musique qui ne peut que vous emporter (musique qui d’ailleurs fait vraiment sens dans l’intrigue du film et mériterait d’être sous-titrée alors que ce n’était pas le cas dans ma version VOD). Film à la construction habile (faite de flashbacks et de retours successifs à l’époque présente), « Alabama Monroe » à tout pour marquer les spectateurs. Et cette histoire d’amour portée par deux acteurs fabuleux de rester dans nos cœurs et dans nos têtes pour longtemps. Superbe.
Broadchurch, de Chris Chibnall
Une série britannique en huit épisodes, une enquête sur la mort d’un jeune garçon dans une petite ville de la campagne anglaise. Loin des séries policières américaines se déroulant la plupart du temps dans une mégapole, avec courses-poursuites et autres fusillades, « Broadchurch » nous emmène dans une petite ville a priori tranquille, qui semble comme repliée sur elle-même. Mais les habitants ont aussi leurs secrets, et les ramener à la surface n’est pas sans conséquences… Sur un ton sobre, avec une belle réalisation, cette série dramatique, sur un rythme qui peut sembler un peu trop calme sait pourtant se faire passionnante. L’ambiance et l’atmosphère de la série font plonger le ton de la série vers une morosité voulue et assumée (ciel gris, vent humide de la mer, colorimétrie de la série, etc…). Difficile de décrocher, les acteurs sont brillants, et surtout l’intrigue est menée de main de maître, jusqu’au chapitre final qu’il est bien difficile de deviner. Une très belle réussite. Une deuxième saison est en préparation, je suis curieux de voir ce que ça peut donner puisque cette première saison se suffit à elle-même.
D’accord pour le « Spider Man » que je préfère (aussi?) à celui avec Tobey Macguire, même si ça m’attire les foudres des puristes ^_^.
Et « Alabama Monroe »… Superbe, effectivement.
Je ne sais pas si j’irai voir le deuxième Spider-man au cinéma pour autant, mais au moins je ne suis plus en retard…^^
Alabama Monroe, celui-là je ne suis pas prêt de l’oublier. Dur, mais wouahou. Quel film !
Connaissais pas Alabama Monroe, faut que je me le fournisse. Bonne série qu’est Broadchurch aussi.
Oui oui il faut voir « Alabama Monroe ». Et prendre la BO aussi. C’est top !
Broadchurch, je l’ai dévorée. Une fois la série lancée, impossible de s’arrêter sans avoir le fin mot de l’histoire.
Je n’ai vu que les deux premiers.
Pas d’inquiétude pour Thor, moi aussi j’ai bien aimé. Il y a des défauts clairs et nets, mais c’est déjà largement mieux que le premier opus et les nombreuses allusions à des mondes de fantasy et à Star Wars sont savoureuses.
Quant à l’Amazing Spider-Man, je ne l’ai pas trouvé mauvais évidemment, mais le problème est qu’il est largement en retard par rapport à ce qui se fait désormais en la matière. Il y a dix ans, on aurait parler de chef-d’oeuvre, là ce n’est qu’une refonte de celui de Sam Raimi avec de la 3D en plus. C’est bien dommage. Et puis leur montage refait à la dernière minute, ainsi que « les origines enfin dévoilées » qui ne le seront qu’à la fin du 3e film, c’est frustrant voire navrant. Mais bon… Andrew Garfield est à peu près mignon, malgré ses 30 ans pour un rôle de petit lycéen.
Pour Thor, « largement mieux que le premier » ? Pour le coup, j’ai préféré le premier (l’effet de surprise sans doute)… 😉
Pour Spider-Man, c’est très clair, ce reboot est arrivé bien trop tôt et nous re-raconte une histoire qui forcément du coup sent bon le réchauffé… Et en plus, je ne l’ai pas vu en 3D, puisque vu chez moi !^^
Après je ne suis pas très au fait des aléas du tournage/montage, mais Andrew Garfield reste quand même une bonne trouvaille (et Emma Stone aussi d’ailleurs… 😉 ).
Pour les origines, je suppose que tu parles de la scène post-générique, et le mystère sur le père de Peter ? C’est sans doute le seul moyen qu’à trouver Sony pour avoir un fil rouge, puisqu’ils ne peuvent compter que sur Spider-Man au chapitre des super-héros, contrairement à la Fox avec X-Men et bien sûr Marvel Studios avec… tout le reste (et la Warner avec DC quand ils se seront décidés à vraiment se lancer) !
C’est surtout que j’ai trouvé le premier Thor tellement vide et ridicule : il fait un tour sur Terre (une semaine grand max), ça y est il a tout compris à la vie, il a une petite copine, il récupère son arme de destruction massive et il est le plus fort. Oui, c’est vraiment que je l’ai trouvé facile au niveau de l’intrigue et vide au niveau des personnages. Dommage si j’ai loupé le reste (j’avais apprécié la phase sur Jotunheim en revanche).
Pour Spidey, en fait il existait un premier montage de la part de Marc Webb, mais devant la volonté de Sony de faire une trilogie sur « les origines jamais dévoilées » (j’aurais dû mettre plus de guillemets^^), puisqu’en effet ils ont trouvé que ça, alors qu’il y a tant à faire, ils ont remodelé le film pour garder des « révélations » pour les deux films suivants (ou plus puisqu’ils préparent un Venom, un Sinister Six et aimeraient aller au moins jusqu’à un Amazing Spider-Man 4…). Bref, beaucoup de bruits pour pas grand-chose à mon avis sur ce film, je le regarde parce qu’il est là, pas parce qu’il apporte quelque chose finalement, et je trouve ça bête, car le grand public se lasse déjà de la mode super-héroïque, ce que je peux comprendre quand on voit ce qu’on en fait. 🙂
Sur le fait que le grand public se lasse des super-héros, je n’en suis pas si sûr quand on voit les résultats au box-office (Thor 2 a quand même fait plus de 600 millions de $ de recettes mondiales…).
En tout cas, dans le genre j’attends beaucoup des « Gardiens de la galaxie »… 😉
Je garde un bon souvenir de ce reboot de Spiderman, même si je ne sais pas trop à quoi va ressembler la suite vu le paquet de méchants qu’ils ont prévu d’inclure de mémoire xD.
Broadchurch je suis en plein dedans, c’est vrai que c’est diablement prenant et je me doute bien qu’on va avoir de sacrées surprises !
Oui du coup je me renseigne et je vois qu’effectivement ça va se bousculer chez les super-vilains !^^
Broadchurch, c’est vraiment excellent, difficile de ne pas aimer. Et les acteurs sont vraiment bons (David Tennant bien sûr mais aussi Davis Bradley dans le rôle du marchand de journaux Jack Marshall ou Jodie Whittaker en Beth Latimer).
Une fois n’est pas coutume, nous avons des avis inverses 😉 J’ai préféré Thor 2 au volet précédent, et trouvé le nouveau Spider-Man très fade. Sam Raimi prennait le temps de développer ses personnages, et injectait beaucoup d’humanisme dans ses films, notamment avec toutes ces questions sur le rôle ingrat que doit assumer le (super) héros. Un hunamisme qui fait cruellement défaut au long-métrage de Marc Webb. Alors certes, son film n’est pas désagréable à regarder, mais je trouve qu’il lui manque une âme…
Voilà un avis qui me parle, c’est certain. Pour le manque d’humanisme du long-métrage de Marc Webb, je pense, personnellement, qu’il n’est pas fait pour moi dans le sens où c’est un film pour adolescent : Andrew Garfield, qui est pourtant un acteur me convenant parfaitement, fait l’adolescent complet avec Emma Stone. Certes, Spider-Man commence au lycée, mais il a des préoccupations très adultes normalement : l’importance des pouvoirs, construire sa vie familiale, gérer son métier de journaliste-pigiste… toutes ces responsabilités n’ont pas du tout été ne serait-ce qu’effleurées dans le premier opus.
On en revient au fil rouge désiré par Sony : les origines de Spider-Man, et sa jeunesse en tant que super-héros. Donc il ne faut pas aller trop vite, et le film (les films ?) s’attardent volontiers sur ses débuts. Donc on reste au lycée, on reste avec Gwen Stacy (pas de Mary-Jane dans le deuxième film non plus apparemment), pas de Daily Bugle, et les préoccupations très adultes sont pour plus tard.
Du coup, le qualificatif de film très axé pour ados est assez juste. Je dois être encore jeune dans ma tête !^^
C’est bien aussi les avis divergents. 🙂
Ceci dit, je ne sais pas dire (et je ne crois pas que je le dise catégoriquement dans l’article) si j’ai préféré ce Spider-Man à celui de Sam Raimi. L’acteur oui. Le scénario et la façon dont est présenté le personnage, je ne sais pas, il faudrait que je regarde à nouveau le premier Spider-Man de Raimi pour me rafraîchir la mémoire…
Vos commentaires sont très pertinents, je suis d’accord avec vous sur le fait que tout est une question de public et de thématique.
Amazing Spiderman, j’ai pas vu les anciens mais j’avais bien accroché à celui-là. Par contre Thor, j’ai vu le premier, je ne suis pas allée voir le 2.
Tu peux éviter le 2 si la continuité de l’univers cinématographique ne t’importe pas… 😉
Mais Thor 2 est drôôôle! Ça ne t’a pas fait rire? En plus ils ont été malins et bien exploité le personnage de Loki, qui est juste le meilleur. 🙂 (Parole de groupie, mais pas que !)
« oui Hollywood fourmille d’idées… » –> En effet. Ta remarque m’a fait rire mais tout ceci est en réalité désolant.
Curieusement j’ai plus souri avec le 1er, notamment sur le décalage entre le dieu Thor et le monde des humains. Mais sinon je suis d’accord, heureusement qu’il y a Loki.
Quant à Hollywood, ce sont des spécialistes du recyclage…
Alabama Monroe (The Borken Circle Breakdown) est juste superbe. Un film merveilleux, triste, plein de musique et à la construction habille. Un film qui mérite les titres qu’il n’a pas reçu.
Oh que oui, un grand film, qui mériterait d’être plus connu. Dommage qu’il n’ait pas eu l’Oscar du film étranger, ça l’aurait propulser en pleine lumière…
[…] Commençons par les deux Thor : Thor de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins, Tom Hiddleston et Rene Russo et Thor : Le Monde des ténèbres de Alan Taylor avec les mêmes acteurs. J’avais eu de mauvais échos de Thor alors j’ai attendu sagement qu’une chaîne de télé se décide à le diffuser (la semaine précédent la sortie de Thor : Le Monde des ténèbres, les directeurs de chaîne sont de vils opportunistes) et j’ai été agréablement surprise. Pourquoi ? Parce que Thor est un film de superhéros (presque) féministe. Si, si. La nana, Nathalie Portman (encore une actrice qui ne peut pas mal jouer), n’est pas une potiche. Elle est scientifique et c’est vraiment la plus intelligente et la plus têtue de la bande. Elle n’a pas froid aux yeux et défie l’autorité : une femme de caractère donc (à comparer avec la James Bond girl « scientifique » dans Le monde ne suffit pas pour vous donner une idée : le chemin est long). Frigga, épouse d’Odin, déesse et mère de Thor et de Loki, incarnée par René Russo (que j’ai eu plaisir à retrouver sur écran), ensuite, fait autre chose que de se laisser sauver par son mari après avoir couru partout en poussant des cri d’orfraie. Elle se bat au sens propre et au figuré. Les guerrières enfin : elles se battent (pas de figuration) et bien (certains diront comme des mecs, un soldat est un soldat peu importe son sexe non ?) et leurs armures sont des armures : elles protègent les jambes, le torse, les bras. Ce qui veut dire qu’on dit au revoir au décolleté plongeant, à la chute des reins dénudée, à la paire de jambes musclée mais sexy en diable … Je commence à comprendre pourquoi ce film n’a pas plu. Pour le reste, c’est un film de superhéros comme on en voit tant avec son absence de scénario, son calibrage, ses passages obligés, ses histoires d’amour, ses effets spéciaux (et le bifrost arc-en-ciel est cro cro mignon). La seule différence c’est que les superhéros sont des dieux. Ah j’ai failli oublier. Les acteurs qui incarnent Loki et Thor sont fades à souhait. Verdict : pour de mauvaises raisons, j’ai bien aimé les deux Thor même s’il y a des trous gros comme le poing dans le scénario… Les synopsis sont ici et là. D’autres avis : Les Vagabonds du rêve, Alias avec Thor 1 et Thor 2 , Odieux Connard avec Thor 1 et Thor 2, Lorhkan. […]