Avis de tempête, Les Dossiers Dresden tome 1, de Jim Butcher
Il y a des lectures coupables, des lectures qui ne flattent pas forcément les neurones, mais font du bien par où elles passent. Dans le genre fantasy, on pense bien sûr à David Gemmell qui a l’indéniable don de me captiver quand bien même ses histoires se ressemblent toutes un peu… Mais il n’est pas seul, car il y a Jim Butcher…
Quatrième de couverture :
Tous les bons magiciens s’appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c’est même le seul dans sa « catégorie » : lorsque la police de Chicago est sur une affaire qui la dépasse, c’est vers lui qu’elle se tourne. Car notre monde regorge de choses étranges et magiques… et la plupart ne s’entendent pas très bien avec les humains. La magie, ça vous flingue un gars en moins de deux !
Harry Dresden, détective-magicien
Autant être clair d’entrée de jeu : « Avis de tempête » n’est pas un chef d’oeuvre. Loin de là même. Mais il n’a d’autre ambition que de divertir, et ce but est atteint. Pourtant les clichés s’accumulent en la personne de Harry Dresden, détective magicien de son état. Il est fauché, solitaire, taciturne, habillé d’un imper. On a déjà vu plus original. Et pourtant, c’est lui qui donne toute sa force au roman. Parce qu’on l’aime bien ce Harry ! Il a le don pour se jeter dans les embrouilles, en prend la plupart du temps plein la tronche, mais se relève toujours, même si parfois dans un sale état. Et puis il y a des détails croustillants : quand il s’approche d’une machine, il y a de fortes chances pour qu’elle tombe en panne, et il a pour compagnon de bureau un crâne habité par un esprit plutôt porté sur la chose. Le roman est garni de petits détails comme ceux-ci, amusants et apportant mine de rien un petit peu de profondeur à l’univers.
Du côté de l’écriture, rien à attendre de particulier, Jim Butcher fait dans l’efficace, sans plus. Il faut néanmoins admettre qu’il semble pas mal maîtriser le style polar noir (et bien sûr, l’action se passe à Chicago). Cela donne une fantasy urbaine qui a du caractère.
En revanche, du côté de l’intrigue, c’est parfois un peu trop prévisible, et peine à passionner totalement. Heureusement qu’Harry Dresden porte le roman sur ses épaules !
C’est sûr que ce n’est pas vraiment le genre de bouquin qui demande de se triturer les méninges. C’est simple, mais efficace, et surtout (et c’est le plus important), pas désagréable à lire. Sans qualifier le livre de roman de gare (je trouverai toujours que ce terme a une consonance péjorative), il est facile et rapide à parcourir. C’est idéal entre deux lectures plus ardues. On en viendrait presque à lire ce roman avec un plaisir coupable. Pourtant, il n’y a vraiment pas de quoi avoir honte de lire des lectures parfois un peu plus « légères ».
Car après tout, c’est bon de se faire du bien !
Lire aussi les avis de Olya, Nastasia, Aphraël, Angua, If is dead, La livrophile, Sia, StepH, Sylphe, Blue Moon, Morgouille, Melisande, Pitivier, Mutinelle, Deliregirl1.
Je crois bien que j’en ai quelques uns en numérique. Ça a l’air sympatoche en lecture de plage (mais je vais jamais à la plage).
Oui c’est une bonne lecture détente, un truc qui se lit vite et qui ne malmène pas trop les neurones.
Faut pas trop en attendre, mais on en a pour son argent.
Et je confirme déjà que ça se bonifie dans les romans suivants.
Pourtant, il n’y a vraiment pas de quoi avoir honte de lire des lectures parfois un peu plus “légères”.
Tu as bien raison 😉
J’assume totalement ! 🙂 Et même si ce roman n’est pas des plus enthousiasmants non plus, la suite me donne raison, car ça s’améliore au fil des tomes. 😉
Pour lire heureux, lisons cachés ? Que nenni, n’ayons pas honte, je suis bien d’accord ! Pour ma part, j’adore lire un bouquin populaire entre deux lectures qui nécessitent tout mon cerveau. Ca fait tant de bien de se délasser avec un bon petit roman sans prétention…
En tout cas, ça m’encourage à découvrir les Dossiers Dresden, depuis le temps que j’en entends parler, il faudrait que je me lance.
Ça détend les neurones !^^
Sans rire, ça fait du bien par où ça passe, c’est sûrement un peu régressif mais qu’importe le flacon, etc… 😉
Ce premier volume est sympa, le deuxième est mieux, et le troisième encore supérieur. Une belle montée en puissance.