Tomb Raider
Je suis un peu à la bourre puisque je vais parler d’un jeu sorti en mars 2013, mais après tout il y a bien pire que moi ! Quelques mots sur le dernier « Tomb Raider » donc, reboot de la célèbre franchise. Loin de moi l’idée de faire un test complet et exhaustif, d’autres le font bien mieux que moi (mais c’est son boulot donc c’est de la triche^^).
Ce nouveau « Tomb Raider » était attendu, après des épisodes efficaces mais qui peinaient à renouveler le concept. Les premières images laissaient augurer une atmosphère radicalement différente, avec une Lara Croft autrement plus démunie que celle que l’on a connue. Faisant office de reboot de la série, épisode censé nous faire découvrir les origines de l’héroïne, en nous montrant comment elle est devenue la célèbre « guerrière », ce nouvel opus, en brassant de nombreuses influences (côté jeux vidéo : « Uncharted », « Resident Evil », côté film : « The Descent ») a tapé dans le mille.
L’aventure débute à bord d’un bateau sur lequel Lara, jeune archéologue, et une équipe composée d’amis et collègues ont embarqué pour rechercher les ruines du royaume Yamataï. Mais une tempête fera échouer le bateau, et Lara se voit capturée et ligotée dans une sombre caverne, entourée de cadavres. Elle ne sortira pas indemne de cette histoire…
Première réussite incontestable du jeu, la partie graphique, tant sur le plan technique qu’artistique (non, pas tactique !^^). Un régal pour les pupilles ! Les différents environnements sont superbes, et l’ambiance du jeu en bénéficie largement : les ruines sont mystérieuses, les environnements inquiétants et glauques sont très bien retranscrits, etc…
Deuxième réussite, le gameplay, mais avec un bémol. Rien à dire sur les combats, nombreux et bien dynamiques comme il faut. Je suis plus mesuré sur les phases d’explorations qui, toutes réussies qu’elles soient, sont un peu trop permissives. Lors des phases d’escalade par exemple, j’ai eu le sentiment qu’il fallait vraiment le faire exprès pour tomber. Cela rend les choses trop simples, mais artificiellement, et surtout de façon trop voyante (les animations lorsque Lara se raccroche aux parois ne sont pas toujours optimales). En revanche, les situations sont variées, tous les ingrédients d’un bon « Tomb Raider » sont présents : combats, énigmes, explorations. Les environnements, parfois assez vastes, offrent de belles perspectives pour l’exploration, avec certains lieux inaccessibles qui ne le resteront pas lorsque Lara aura amélioré quelques compétences ou quelques pièces d’équipement. Il est en revanche un peu dommage que les fameux temples des épisodes précédents, toujours présents ici, soient franchement étriqués.
Mais la plus grande réussite de cet opus, c’est Lara Croft elle-même. Un gros travail a été fait pour la rendre plus humaine, loin de la super-héroïne des jeux précédents. Le début de l’aventure nous présente une frêle jeune fille qui se retrouve seule et démunie, apeurée, blessée. Elle a faim, elle a froid, ses gémissements et son visage craintif la rendent terriblement crédible. Oui, j’ai tremblé pour elle. Mais elle va devoir trouver les ressources pour se défendre. Et si elle veut survivre, il va falloir qu’elle le fasse vite car rien ne lui sera épargné. Placée dans une telle situation, malmenée, violentée, elle va devoir faire des choses terribles. Se défendre ne suffit plus. C’est tuer ou être tuée (et certaines morts du jeu sont particulièrement violentes). La première partie du jeu, sorte de passage à l’âge adulte, est donc un brai bon point. Ensuite, les choses reprennent un cours plus classique, Lara redevenant (un peu trop rapidement sans doute, mais la narration du jeu l’impose) la tueuse chevronnée (mais toujours plus humaine que « l’ancienne ») que l’on connait, et on suit avec plaisir le scénario qui verra Lara devenir Lara.
La nouvelle direction prise par cet épisode nous donne donc un excellent cru, qui aura su se renouveler de la meilleure des façons, et qui ne restera certainement pas sans suite. Le tout est de savoir ce que vont faire les développeurs, alors que le point fort du jeu ne peut plus être réutilisé maintenant que l’icône vidéoludique est redevenue celle que l’on connait. Mais ceci est une autre histoire… Pour l’heure, profitons de cet excellent opus, à la superbe réalisation, avec un personnage fort, qui offre des situations variées et équilibrées, et avec un vrai plaisir de jeu à la clé !
PS : il y a même un mode multijoueur, mais je ne l’ai pas essayé, en bon antisocial que je suis !^^
Tu es en retard ? Qu’est ce que je devrais dire, moi qui commence tout juste Oblivion…
Ce Tomb Raider n’est qu’un exemple parmi d’autres bien pires… Comme Red Dead Redemption que je dois reprendre à zéro, ou bien Assassin’s Creed Brotherhood et Revelations… Et Oblivion que j’ai aussi laissé de côté depuis trop longtemps ! 😀
Content de lire enfin ton avis au sujet de ce Tomb Raider, et ce malgré l’ignominieuse réflexion du début. ^^ Ton avis semble rejoindre les rares que j’ai pu lire à droite et à gauche (parce que j’aime quand même pas me spoiler quand un jeu m’intéresse vraiment, faut dire que je l’ai toujours pas fini non plus le machin…). Beau, plus mature, bien mené même si le passage du statut de frêle survivante à celui de machine de guerre semble assez rapide, je crois que tout le monde est plus ou moins d’accord là-dessus. J’ai pas des masses de temps en ce moment, mais tu viens de me motiver : faut que je m’y remette.
Oui oui, il faut que tu t’y remettes !
C’est vrai que Lara se « transforme » assez vite en tueuse redoutable, même si scénaristiquement elle n’a guère le choix. Mais le jeu offre des situations et des environnements suffisamment variés pour que le joueur soit constamment motivé et « challengé ».
Les passages les plus marquants émotionnellement restent évidement ceux du début…
Quant à la suite, Lara étant maintenant ce qu’elle est, on verra, mais les scénaristes ont tout de même de la matière pour en faire plus qu’une super-aventurière avec des gros boobs. 😉
Je l’ai fini il n’y a pas si longtemps que ça, et je suis plutôt ravie !
Tomb Raider c’était un peu le jeu de mon enfance (ah, enfermer le petit vieux dans le frigo, c’était un peu la rébellion de l’époque !), et je trouve que de découvrir comment Lara est devenu Lara était une véritable bonne idée !
Alors c’est vrai que certaines manipulations sont très simples, mais je n’ai pas boudé mon plaisir (et le graphisme est absolument magnifique)
D’ailleurs, dans le dernier qui est sorti, les tombeaux sont bien plus complexes que dans celui-là (ce qui n’est pas plus mal)
Ok, je commente des articles de 2013, juge-moi !
Malgré la simplicité du jeu, j’en garde un excellent souvenir. C’est vraiment prenant, viscéral même par moment.
Je n’ai pas joué à l’épisode suivant, mais j’ai peur que mon ordinateur ne suive pas. Solution : rallumer ma vieille Xbox 360. Faut voir.
Je ne juge pas, j’apprécie. 😉