Batman : Year One, de Frank Miller et David Mazzucchelli
Aaaah, les comics ! Il y a déjà longtemps qu’ils m’intéressent, mais jamais encore je n’avais franchi le pas : diffusion erratique et surtout grande confusion des parutions, je ne savais comment entrer dans cet univers de la meilleure des manières. Deux évènements récents m’ont permis de m’y mettre : le reprise du catalogue DC Comics par un nouvel éditeur en France (Urban Comics) et le vaste reboot de presque tout l’univers DC. Et comment mieux commencer à s’intéresser au justicier chauve-souris que par cette réédition de l’album décrivant les débuts de justicier de Bruce Wayne ?
Quatrième de couverture :
Quand il avait six ans, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Après un entrainement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais ce ne sera pas facile. Face à la corruption des autorités de la ville et leurs liens avec la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier nouveau venu à Gotham : le lieutenant James Gordon.
Les débuts du justicier
Pour un premier comic, j’attaque donc directement avec un album, connu comme étant non seulement un élément décrivant les origines du chevalier noir (origines toujours valables 26 ans après leur parution, ce qui dans les monde des comics n’est pas si courant), mais surtout comme une des meilleurs histoires du personnage.
L’album met en scène un jeune Bruce Wayne qui revient à Gotham City après plusieurs années d’exil, désireux de combattre le crime suite au traumatisme de la mort de ses parents sous ses yeux lorsqu’il était enfant. Mais cela ne se fera pas sans heurts, Wayne étant encore maladroit, ne sachant comment s’y prendre pour atteindre son objectif. Jusqu’à ce qu’une apparition lui donne l’idée du Batman…
En parallèle, le policier James Gordon arrive également à Gotham City suite à une mutation. Flic intègre, respectant le protocole, il va être confronté à une police corrompue qui n’hésite pas à franchir la ligne jaune pour servir ses intérêts…
Ces deux personnages vont poursuivre leur but chacun de leur côté tout d’abord, puis en tant qu’adversaires (l’un étant homme de loi, l’autre étant hors la loi) avant de se s’associer contre le crime comme on le voit dans les aventures suivantes.
Une narration très réussie (des monologues de chacun des deux personnages nous montre bien leur état d’esprit, leurs doutes, etc…) mettant en scène de manière équilibrée (aucun ne prend le pas sur l’autre) des héros très humains, bien loin des classiques super-héros invincibles, des dessins de David Mazzucchelli montrant bien une Gotham City crasseuse, sombre et gangrenée par le crime (attention tout de même, ils sont très typés années 80…), l’introduction de personnages importants dans l’univers de Batman (Harvey Dent qui deviendra plus tard Double-Face, et Selina Kyle/Catwoman notamment), tels sont les ingrédients de ce « Batman Year One » qui en une centaine de pages a réussi l’exploit de redéfinir durablement le personnage de manière humaine et réaliste. Frank Miller a frappé un grand coup (une fois de plus) !
Ne nécessitant aucun connaissance préalable, c’est un porte d’entrée idéale dans l’univers de Batou !
J’ajoute un petit mot à propos du DVD/BluRay qui accompagnait la première édition de cet album. Très réussi, très fidèle au roman (de nombreux plans respectent parfaitement le travail des créateurs originaux), il bénéficie d’un excellent boulot sur l’animation et sur le doublage en VO : Bryan Cranston (Breaking Bad) en James Gordon, Eliza Dushku (Buffy) en Catwoman ou bien Katee Sackhoff (Battlestar Galactica) en Sarah Essen. Graphiquement, c’est évidemment beaucoup plus moderne que le comics mais peut être un peu trop clair, on y perd l’aspect crasseux de Gotham City. Une bien bonne adaptation en tout cas !
Très bon comic, pour sûr !
J’ai pas eu l’occasion de voir l’adaptation animée de ce comic, par contre y’a quelques années j’ai vu Mask of the Phantasm qui offrait une variation sur la création de Batman qui était drôlement bien faite aussi dans son genre.
Pas vu, mais j’ai constaté ici ou là qu’il a très bonne presse, je vais me renseigner !
Un très bon récit en effet, avec un dessin particulier mais très attachant.
Oui, c’est le style années 80 qui peut sembler assez vieillot, en tout cas de mon point de vue de débutant. Mais l’histoire prend le pas sur le dessin (même si celui-ci sert le récit), et ça ne m’a pas gêné…
Toujours dans la série Miller et le justicier de la nuit, je te conseille « Dark Knight » publié initialement (en France) par Zenda, ré-édité par Delcourt. Une claque dans la gueule que je me suis pris il y a plus de 20 ans mais dont je garde un souvenir cuisant. Après il y a aussi « V pour Vendetta », le comics, pas le film…
Je viens de lire « The dark knight returns », la chronique devrait arriver bientôt. je compte aussi me procurer « The dark knight strikes again », même si ça me semble plus risqué (critique plus que partagée, et dessins disons… assez particuliers !).
« V pour Vendetta » m’intéresse aussi, il faudrait que je vois à l’emprunter, parce que je ne peux pas tout acheter (et c’est bien dommage !^^)…