Dishonored
Presque trois semaines sans article, ça ne pouvait pas durer ! Mais j’ai une bonne excuse ! Et cette excuse s’appelle « Dishonored », un nom qui fera sans doute réagir les amateurs de jeu vidéo, car « Dishonored » est un peu le jeu « surprise » de ce début de fin d’année. Enfin, « surprise », ce n’est pas totalement vrai, car si je ne l’attendais pas particulièrement, les férus d’actu vidéoludique l’auront sans doute suivi de près depuis de longs mois, depuis son annonce.
Alors qu’en est-il exactement ? « Dishonored » vous met dans la peau de Corvo Attano, le « protecteur » de l’Impératrice de l’île de Gristol, Jessamine Kaldwin. Le pays est ravagé par une terrible peste, et l’Impératrice a chargé son garde du corps de trouver un remède et un soutien dans les pays voisins. Le jeu débute lors du retour de Corvo après plusieurs mois d’absence, ne ramenant malheureusement pas de bonnes nouvelles. C’est juste après avoir livré ses malheureux résultats que l’Impératrice se fait assassiner et sa fille enlever sous les yeux de son protecteur par des hommes dotés d’étranges pouvoirs contre lequel Corvo se trouve impuissant. Pire, il se retrouvera accusé du meurtre et de haute trahison, puis condamné à mort.
C’est donc une quête de vengeance qui est proposée au joueur. Le scénario en lui-même, bien que sympathique et offrant son lot de coups de théâtre, n’a rien de transcendant, mais ce n’est pas le plus important (et pourtant, j’aimerais tellement que les créateurs de jeux vidéo mettent autant de soin dans la narration que dans la partie technique…). Non, ce qui frappe avant tout lorsque l’on joue à « Dishonored », c’est la direction artistique. Elle est somptueuse ! La ville dans lequel on évolue tout au long du jeu, Dunwall, sorte de version alternative et résolument steampunk (bien que l’énergie ne vienne pas de la vapeur, mais de l’huile de baleine ! Parlons donc ici de « whalepunk », nouveau terme qui ravira les fans d’étiquettes !^^) de Londres à l’ambiance toute victorienne, a bénéficié d’un soin tout particulier. Ses quartiers pauvres grisonnants et décatis, ses demeures bourgeoises richement colorées, ses lieux de plaisirs et de débauche, ses installations industrielles, son architecture à la fois classique et dérangée offrant des visions souvent marquantes (le Kaldwyn Bridge, le manoir des Boyle, le phare, etc…), tout est détaillé dans les moindres détails pour rendre Dunwall plus authentique, à la fois plus réaliste et plus spectaculaire. Et le résultat joue pour beaucoup dans l’attrait du jeu. Parcourir les rues de Dunwall est un plaisir de tous les instants.
Mais comme « Dishonored » est un jeu vidéo, pour être une réussite il faut que le gameplay soit à la hauteur. Et c’est là aussi le cas ! Les niveaux sont gigantesques et offrent de multiples solutions au joueur pour atteindre son but. Envie de foncer dans le tas ? Vous pouvez. Enfin de se la jouer discrétion et passer dans le dos de tout le monde sans se faire repérer ni éveiller l’attention (ce fut mon cas) ? Vous pouvez. Envie de mixer les plaisirs ? Vous pouvez aussi ! Un vrai tour de force, car les jeux proposant deux gameplays aussi diamétralement opposés mais qui fonctionnent aussi bien l’un que l’autre ne sont vraiment pas légion. Le héros aura tout comme les meurtriers de l’Impératrice accès à certains pouvoirs particuliers : le « clignement » permettant de se téléporter à plus ou moins courte distance est le plus important d’entre eux et est un vrai plaisir à l’utilisation. Les niveaux jouant beaucoup sur la verticalité, on prend un immense plaisir à chercher différents cheminements permettant d’atteindre ses cibles. Les autres pouvoirs seront aussi très utiles : possibilité de voir à travers les murs, invocation de nuées de rats, rafales de vent, arrêt du temps, possession des ennemis, etc… Les combinaisons de différents pouvoirs sont un régal, et stimulent l’imagination du joueur. Imaginez un garde qui vous tire dessus : vous arrêtez le temps avant de prendre possession de son corps, vous l’amenez face au coup de feu, avant de reprendre votre corps et de redémarrez le temps. Je vous laisse imaginer le résultat… Jouissif !
Proposant deux fins différentes en fonction des actions du joueur (fins un peu trop vite expédiée à mon goût…), et bénéficiant d’une durée de vie plus que correcte, surtout si on veut vraiment jouer sur les deux styles (action et infiltration), « Dishonored » est un de ces rares jeux qui une fois terminé ne m’a donné qu’une seule envie : le recommencer, en bourrinant cette fois !^^ Au vu de l’accueil qui lui a été réservé, le jeu bénéficiera à n’en pas douter d’une suite, et c’est tant mieux car l’univers mis en place par les développeurs est très riche et vaste (j’ai passé des heures de jeu à lire tout ce qu’il était possible de lire pour découvrir au mieux cet univers). Pour ne rien gâcher, le jeu a été développé par un studio français, Arkane Studios (déjà à l’origne des très bons « Arx Fatalis » et « Dark Messiah of Might & Magic »), cocorico ! A ne pas rater !
Bien d’accord avec toi. Ce titre est incontestablement l’une des grosses claques de l’année, voire plus. ^^
J’ai pas encore eu le temps de lui accorder toute l’attention qu’il mérite, mais dès que j’en aurai fini avec mes trucs chiants du moment, je m’y attaque à fond.
Merci pour ce billet !
Mais de rien !
Ce jeu mérite vraiment que tu te penche dessus, tu ne le regretteras pas ! 😉
Pas trop mon style donc pas vraiment essayé mais mon fiston l’a fini quand même très vite en mode infiltration totale. D’un autre côté, c’est un point positif pour moi qui n’ai pas le temps de jouer 🙂
Alors ne mets pas le nez dedans, ou tu vas regretter de ne pas avoir le temps ! 🙂
Ah, si j’avais du temps ! 😉
J’ai réussi à en trouver, mais au détriment de la lecture, on ne peut pas tout faire malheureusement !
C’est toujours pareil. Si tu joues, tu ne fais rien d’autre, ou beaucoup moins. En gros, ça fait trois semaines que j’ai commencé Spin et je n’ai toujours pas fini de le lire. J’ai dû poster 3 billets sur mon blog… J’ai pas fait la vaisselle depuis un mois. ^^
C’est horrible. ^^
C’est Madame qui doit être contente ! 😀
Est-ce qu’il est difficile ?
Il a l’air bien tentant en tout cas.
Non pas vraiment difficile, même en mode difficile !^^ Il y a plusieurs modes de difficulté, qui vont de facile à très difficile.
Ceci dit, la difficulté dépend aussi de ta façon de jouer : si tu joues sur le côté infiltration, en rechargeant une sauvegarde dès qu’un truc ne se passe pas comme prévu, ça va être facile.
Si tu joues en « freestyle », par exemple en infiltration, mais que tu gères la situation en cas de soucis (c’est à dire en tentant de t’en sortir à tout prix, y compris en faisant des victimes), c’est déjà moins simple.
Je n’ai pas encore essayé le mode « bourrin du début à la fin », donc pas trop d’avis sur cette façon de jouer…
Enfin, de manière générale, il est loin d’être infaisable… 😉
C’est vrai qu’il n’est pas très dur. Je viens de le finir en mode infiltration et sans tuer une seule personnne en difficile et à part certains passages que j’ai du recommencer un bon nombre de fois pour arriver à être aussi discret que je voulais ça allait.
Du coup je le recommence en mode très difficile et en massacrant tout ce qui bouge. Je trouve cette nouvelle approche plus simple, pas besoin de faire trop attention, il n’y a qu’a tuer ce qui se met en travers de la route gniark 😀
En tout cas c’est vraiment un bon jeu super prenant. : )