Halo, la chute de Reach, de Eric Nylund
La saga « Halo », issue du jeu vidéo, a maintenant une dizaine d’années. Licence phare de la console de jeu Xbox de Microsoft, le premier épisode a eu depuis plusieurs suites. Pour faire perdurer la poule aux oeufs d’or, les éditeurs ont bien compris qu’il faut être présent sur tous les tableaux du divertissement. Et même si le film semble être tombé à l’eau (en tout cas pour l’instant…), « Halo » s’est décliné en comics et en roman. « La chute de Reach » est le premier roman paru, et dévoile des évènements antérieurs à ceux du premier jeu vidéo.
Quatrième de couverture :
Alors que la redoutable flotte des Covenants sillonne inexorablement l’espace, dans l’intention d’éradiquer l’humanité, la planète Reach est le dernier bastion humain qui ne soit pas encore tombé. Située aux portes de la Terre, Reach est la seule forteresse militaire à pouvoir espérer repousser l’attaque extraterrestre. Mais les défenseurs de la planète ont une autre priorité : empêcher les Covenants de découvrir la localisation de la Terre.
Avec une puissance de feu et des forces inférieures, les soldats humains semblent avoir peu de chances de résister aux Covenants ; Reach abrite cependant un secret très bien gardé. Cette planète est le centre d’entraînement des tout premiers « super-soldats ». Ayant pour nom de code Spartans, ces combattants émérites, dotés d’une technologie avancée, n’ont pas d’égal dans l’univers : ils sont silencieux, professionnels et dangereux.
Lorsque commence l’attaque des perfides Covenants, une poignée de Spartans s’apprête à leur livrer une guerre totale. Ils tueront, ou seront anéantis, mais ne se rendront jamais. Et l’un d’entre eux, le Spartan connu sous le nom d’Adjudant, survivra même pour livrer une autre bataille sur un ancien et mystérieux monde artificiel baptisé Halo…
Fans only !
Quand il est question de littérature issue d’un jeu vidéo, la qualité est rarement au rendez-vous (je garde par exemple un mauvais souvenir du roman issu du jeu « Dragon Age »). Pourtant cela devient de plus en plus fréquent. Car quand on a aimé un jeu comme c’est le cas pour moi avec la saga « Halo », ça permet de retrouver les personnages avec qui on a vécu de grandes aventures.
C’est très clairement le cas avec ce roman qui nous permet d’en apprendre plus sur l’entraînement et le conditionnement (on pourrait même parler d’embrigadement…) de ces jeunes enfants appelés à devenir des super-soldats. Ceci ne se fera d’ailleurs pas sans douleurs, ni sans pertes humaines. Malgré la relative pauvreté de l’écriture, négligeant quasi-totalement le côté émotionnel (peut-être pour renforcer le caractère en acier trempé du jeune héros), les méthodes de l’armée ont quand même du mal à passer. Même si au final, le but est de protéger l’humanité dans son ensemble.
On suit donc le jeune John, depuis son recrutement jusqu’à son ultime mission, juste avant que ne démarre le premier jeu vidéo de la saga le mettant en scène. Et pour contenter les adorateurs du jeu, le fan-service est de la partie avec l’apparition pas mal de personnages que l’on rencontre dans le jeu : le sergent Johnson, le Dr Halsey, le capitaine Keyes, ou bien encore Cortana.
Alors évidemment, ceux qui n’ont pas joué au jeu l’ont déjà compris : ce roman ne s’adresse pas à eux. Ils n’auront les références nécessaires pour prendre un peu de plaisir à la lecture de ce roman, d’autant que ce n’est pas le style d’écriture, assez pauvre, qui pourra les contenter. Les autres, comme moi, seront contents d’en découvrir un peu plus sur un univers qui leur plait. Car n’oublions pas qu’au delà de la qualité des jeux (le premier est tout bonnement excellent, les 2 et 3 déjà nettement moins, et le dernier en date, Reach, renoue avec la qualité), Halo est une grande saga de science-fiction, brassant de multiples références et/ou clichés (races extraterrestres belliqueuses, super-soldats, batailles spatiales, ancienne race mystérieusement disparue, organisme parasite, etc…) pour construire un univers certes pas follement original, mais définitivement très plaisant.
Ceci dit, ce roman est loin d’être une lecture indispensable. Mais c’est un bon moyen de développer l’univers…
Chronique écrite dans le cadre du challenge « Summer Star Wars, épisode VI » de Lhisbei.
Bon, je vais faire mon troll mais j’ai trouvé le jeu peu passionnant – je n’y ai pas joué énormément non plus. Alors me farcir le bouquin…
Moi j’ai passé des heures entières sur le premier… et j’ai continué avec les suivants, pourtant nettement moins bons (sauf Reach qui est fort sympathique).
Maintenant c’est sûr, le bouquin s’adresse à une frange très restreinte de lecteurs…
A peu près pareil en ce qui me concerne. C’est une série que j’affectionne particulièrement même si le partie solo des épisodes 2 et 3 était effectivement pourrie (les jeux valaient surtout pour leur multi). J’avais également lu « La Chute de Reach » quand il était sorti aux Etats-Unis et je n’en ai gardé que de vagues souvenirs. Un roman pour fans, sans véritables qualités littéraires, mais qui avait le mérite d’étendre un univers que j’aimais beaucoup.
Par ailleurs, dans la même veine, je me suis coltiné les romans Gears of War, avec un univers a priori beaucoup moins sexy que celui de Halo. Et finalement, j’ai été très agréablement surpris…
Pour Gears of War, l’univers m’attire beaucoup moins (mais j’ai bien kiffé les jeux, le 1 et le 2 en tout cas, je n’ai pas fait le 3), en tout cas j’ai du mal à le concevoir en romans. Il me parait tellement moins vaste, alors qu’avec Halo, il y a vraiment plus de matière.
Mais tu me mets la puce à l’oreille. Un jour, peut-être… Il faut dire qu’il y a tellement de choses à lire de meilleure qualité (il faut être honnête, c’est aussi le cas pour les romans Halo)…
Ah non mais pareil, l’univers ne m’attirait pas vraiment, mais il m’est tout de même apparu bien plus riche que ce à quoi je m’attendais. Et à ma grande surprises les bouquins étaient finalement bien plus sympa à lire que ceux liés à Halo. Après, je ne les recommandais pas nons plus hein. ^^ Il y a quelques milliards de bouquins bien plus intéressants à lire.
Si je tombais dessus un jour ça me plairait bien de le lire mais il est très dur à trouver. Je ne compte même plus le nombre d’h que j’ai pu joué à la série Halo^^
Par contre je suis curieux/frileux en pensant à la sortie de Halo 4 qui devrait pas tarder…
Il y a aussi une trilogie sur les forunners « Halo: Cryptum » qui est vraiment intéressante car en réalité on connaît bien peu de chose sur eux. (il existe aussi une série de court métrages sur cet univers que je conseille! au moins quelqu’uns puisque certains sont très bof…)
J’ai vu les courts métrages dont ut parles, ils ne m’ont pas laissé un grand souvenir…
Pour Halo 4, c’est le retour du Master Chief, et a priori on se dirige vers quelque chose d’un peu moins flashy que les autres opus, ce qui n’est pas pour me déplaire. Les previews ont l’air plutôt encourageantes…
La trilogie sur les Forerunners peut être sympa (et puis l’auteur est Greg Bear, on peut donc espérer un minimum de qualité), je la lirai peut-être un jour, faut voir… Les romans Halo sont assez nombreux, il y a de quoi faire pour les fans !
J’étais aussi tombé sur les court métrages Halo Legends y a un moment, et pour le coup, je ne me souviens plus de rien, un peu comme pour ce qui avait été fait avec Animatrix d’ailleurs. Halo 4 par contre, je l’attends pas mal. Au final, je pense que ce n’est pas une mauvaise chose que la licence soit passée à un autre studio de développement. Bungie avait probablement fait le tour de leur univers et j’ai toujours pris leur dernier jeu, Halo Reach, comme un adieu un peu mélancolique. Je le mets facilement au même niveau que le tout premier, même si beaucoup de monde a craché dessus.
Quant aux romans sur les Forunners, j’ai le premier qui traîne quelque part dans mon bureau, j’y jetterai sans doute un oeil quand Halo 4 et que la fièvre Masterchifienne me rattrapera.
De toutes façons, je pense que je finirai bien par y jouer à ce Halo 4 !^^
Sur Halo Reach, il y aurait beaucoup à en dire, mais là j’ai la flemme d’en faire un article. Alors pour faire vite, je pense que c’est un joli testament de la part de Bungie, un très bon jeu, sans doute pas au niveau du premier pour moi, mais meilleur que les 2 et 3.
Adieu mélancolique oui, mais pourtant il y avait tellement moyen de faire quelque chose de plus fort, de plus marquant ! Halo Reach traite quand même de la mise à mort d’une planète entière, avec une fin inéluctable que tout le monde connait. Et malgré cela, Bungie a oublié la signification de l’expression « mise en scène »… Car c’est plat, raplapla… Aucune émotion, quand les Spartans se font descendre ou se sacrifient les uns après les autres. Je me souviens de la scène de fin de mission ou Kat se fait descendre par un sniper. On enchaîne avec la mission suivante sans aucune transition, on n’entend plus parler d’elle, rien ! Et c’est la même chose pour tous les autres !
Franchement, si ce n’est pas bâcler une histoire ça… Dommage, Halo Reach reste un très bon jeu, avec un très bon gameplay et un scénario sympa. Mais il y avait moyen d’en faire quelque chose de terriblement désenchanté, le chant du cygne de la race humaine face aux Covenants, mais Bungie est passé totalement à côté de cet aspect, et c’est bien dommage…
Ouais, c’est vrai qu’il y aurait certainement eu moyen de faire un truc vraiment sombre, et j’aurais vraiment adoré. J’attends encore de voir un gros blockbuster du genre capable de nous servir une fin où, malgré tous ses efforts, le héros finit par succomber dans une mare de sang et de pipi. Un truc bien noir, bien violent. Après, justement, quand tu ponds un truc comme Halo sous la coupe de Microsoft, quoi qu’on en dise, tu n’es pas libre du ton que tu emploies. De fait, j’ai cru percevoir cette volonté sur Reach, en sachant qu’il faut tout de même vendre à des teenagers américains qui gesticulent et font des pétitions dès lors que la fin ne leur plaît pas (Mass Effect 3, c’est toi que je regarde)… En ce sens, je crois qu’ils auraient pu faire bien mieux, mais pas sur un licence qui déjà, au coeur, ne leur appartenait plus.
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