La Rose Blanche, tome 3 de la Compagnie Noire, de Glen Cook
Fin de la première intégrale des « Livres du Nord », après deux romans tout à la foi semblables et différents, qu’en est-il de celui-ci ? La conclusion sera-t-elle à la hauteur du reste ? Si je vous dis que ma lecture des mille pages du cycle n’aura pris que deux semaines, ce qui est assez rare chez moi, ça vous donne déjà un avant-goût de la réponse… Attention, pour les allergiques aux spoilers, qui ne veulent rien savoir de ce qui s’est passé dans les tomes précédents, ne lisez-pas la quatrième de couverture de ce tome-ci ! Cette règle devrait d’ailleurs devenir une règle d’or, quel que soit le roman, car je ne compte plus le nombre de fois où j’ai appris certains éléments déterminants que j’aurais mille fois préféré découvrir par moi-même… Sur ce, retour au sujet !
Quatrième de couverture :
Réduite à une poignées d’hommes, la Compagnie noire a définitivement changé de camp. Sa nouvelle tâche est de protéger la Rose Blanche, seule capable de vaincre la Dame et ses forces du mal. Mais cette ultime confrontation doit avoir lieu lors du passage de la grande comète… et cette échéance est encore lointaine. Réfugiés dans la plaine de la Peur, un lieu cauchemardesque peuplé d’étranges créatures, les soldats de la dernière des compagnies franches de Khatovar s’apprêtent à subir le plus long siège de leur histoire. Un siège de plusieurs décennies. A moins qu’un événement capital ne se produise. Car quelque chose bouge dans le grand tumulus où repose le Dominateur…
Où tout est chamboulé
Après les bouleversements de la fin du volume 2, la Compagnie Noire se retrouve en bien mauvaise posture, et se terre dans un lieu bien connu des lecteurs du cycle : la Plaine de la Peur. J’avais beaucoup entendu parler de cet endroit sur différents forums. C’est un lieu qui a marqué le cycle, et à l’issue de ma lecture je peux comprendre pourquoi. Bien différent du reste du monde, il est régi par des « lois physiques » (faute d’un terme plus adapté) différentes. Ici, au coeur de cette plaine désertique, les pierres parlent et se déplacent, les baleines volent, les tempêtes transmuantes menacent. Glen Cook a lui même qualifié ce lieu de « fantasy dans la fantasy ». Difficile d’y donner une meilleure définition.
Mais ce troisième tome n’a pas pour seul qualité cette Plaine de la Peur. La narration gagne une nouvelle fois en complexité, non pas en ajoutant un personnage extérieur à la compagnie comme dans le roman précédent, mais cette fois en ajoutant deux trames temporelles à l’intrigue principale, trames qui finiront par se rejoindre et s’éclairer peu avant le fin du récit. Les personnages gagnent également en consistance, notamment Toubib et la Dame, qui suivent une direction inattendue.
On aurait pu avoir peur qu’au fil des volumes, Glen Cook cède à la tentation du « toujours plus », pas forcément simple à tenir ne serait-ce que parce que le premier tome partait déjà sur des bases très élevées, et force est de constater qu’on est bien dans ce « toujours plus ». Et pourtant on accroche ! Et même plus que jamais ! Les événements s’accélèrent, les alliances se font et se défont, et tout se précipite dans un final époustouflant, comme toujours ! Ce roman clôture de très belle manière le cycle des « Livres du Nord », on arrive en effet à un gros changement de direction. Difficile de dire ce qu’il adviendra par la suite, et surtout, difficile de se retenir d’embrayer immédiatement sur cette suite !
Glen Cook est donc un redoutable conteur, capable de happer le lecteur pour ne plus jamais le lâcher. Il a surtout eu le bon goût d’améliorer sa recette à chaque tome : narration plus « complexifiée », mais surtout mieux maîtrisée, action toujours plus palpitante (et pourtant, ça partait fort dans le tome 1 !), personnages qui gagnent en épaisseur, et cycle qui prend une direction inattendue. Pour ma part, je marque une pause à la fin de ce roman, mais une chose est sûre : je reviendrai à la Compagnie Noire ! Et d’ailleurs, comment faire autrement au vu de la conclusion de ce tome ? Merci Monsieur Cook, vous venez de capturer un nouveau fan !
Jamais lu, je ne connais que pour les voir à l’Atalante à chaque fois que j’y passe.
Tu devrais t’y intéresser d’un peu plus près ! 🙂
Ce troisième tome est bien meilleur que le second mais le côté dark fantasy perd de sa substance et on n’a plus l’impression que les mercenaires oeuvrent pour Sauron comme dans le premier roman.
Bref sympathique mais ça commence déjà à s’essoufler, j’ai abandonner au vu de la suite.
Alors là on risque de rentrer sur des spoilers… Sauron n’est peut être pas vraiment Sauron… Ou disons, que de Sauron et de Morgoth, qui est le méchant ?
Moi, j’adhère vraiment !
Je crois que j’ai abandonné la série au énième retour d’un perso qu’on croyait mort… A un ou deux tomes de celui ci que j’ai bien apprécié.
J’ai hésité à démarrer ce cycle il y a peu. L’épaisseur des bouquins m’a un peu rebuté, mais je note que çà a l’air intéressant…
Au moins ces trois premiers sont très intéressants, pour qui n’est pas rebuté par la fantasy (mais on est loin de la high fantasy épique clone de Tolkien).
[…] Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Boudicca sur le Bibliocosme, celle de l’Ours inculte sur l’ensemble de la trilogie des Livres du Nord, celle de Lorhkan […]
[…] Culte d’ Apophis – Lorhkan – Albédo blog – […]