Le Sabre de Sang, tome 1, de Thomas Geha
Lu il y de cela déjà longtemps, je reviens sur celui-ci et republie une chronique express écrite au moment de ma lecture, complétée ici pour la rendre un peu plus… présentable. Pourquoi ? Tout simplement car je viens de finir ma lecture du tome 2, dont la chronique suivre celle-ci de près.
Quatrième de couverture :
Mon nom est Tiric Sherna.
J’ai survécu à la guerre. Mais la défaite que vient de subir mon peuple, les Shaos, me laisse un sale goût dans la bouche, comme une envie de vengeance. Les Quivhviens – des reptiliens belliqueux- nous ont massacré ou pire encore, réduit en esclavage. Désormais, je vis dans une cage en compagnie de quelques survivants. Une caravane nous convoie vers Ferza, la capitale de l’Empire qivhvien. Là-bas, dans ce nid de vipères, les plus forts d’entre-nous, dit-on, serons destinés aux arènes, spectacles dont semblent si friands ces satanés serpents. Autant dire que je suis voué à une mort certaine…
Mais je suis un Shao ! Et un jour viendra, je le jure, où nous nous relèverons et vaincrons l’ennemi. Oui, un jour, j’aurai ma revanche.
L’heroic-fantasy pulpesque à la française !
En voilà un bon roman pop-corn, de la fantasy française qui se consomme facilement, rapidement, mais sans oublier d’être de qualité. Car là est la clef : ce roman va droit au but, c’est sans fioritures, avec quelques passages bien marquants, du blockbuster fantasy comme nous en livrent les anglo-saxons par camions entiers depuis de nombreuses années. Et ça fait bien plaisir de voir que certains auteurs français décomplexés en sont aussi capables.
On est ici dans la littérature populaire la plus décomplexée qui soit, héritière des romans « pulp » anglo-saxons, du même sang que le Conan de Howard, de l’heroic-fantasy pur jus. Alors oui les considérations métaphysiques sur la condition humaine ne sont pas le cœur roman. Le coeur du roman, ce qui fait qu’on tourne les pages à une vitesse folle tient en un mot : plaisir ! Plaisir de voir les personnages faire la part belle à l’action, sans temps mort, plaisir de voir que David Gemmell est toujours vivant, et qu’il s’est réincarné en Thomas Geha (en espérant tout de même qu’il saura renouveler sa recette, mais comme il écrit aussi de la SF, je ne m’inquiète pas), enfin plaisir tout court.
Certes, on pourra lui reprocher un roman très (trop ?) linéaire, un univers un peu flou et manquant de consistance ou bien des personnages à la psychologie peut être un peu taillée à la serpe, mais qu’importe le flacon… 😉
Chroniques à lire chez Book en Stock, encore chez Book en Stock, et chez Blackwolf.
Dans ma pile, faut que je les lise. Par contre en invoquant les mânes de Gemmell et Howard, tu me fous un peu la trouille.
Il faut juster savoir dans quoi tu mets les pieds, et ce que tu aimes. Ici, c’est de la littérature populaire, pas un truc pour bobo-(pseudo)-intello. 😉
Et invoquer Howard, franchement, je ne vois pas où est le mal. Un jour, on arrivera à faire sortir du crâne des gens que Conan n’est pas un neuneu qui ne pense qu’aux femmes et à la baston.
Quant à Gemmell, moi ça me parle : de la fureur, du bruit, des larmes, 100% plaisir. Sans s’attendre à réfléchir sur le pourquoi du comment de l’origine de l’homme, etc… On n’est pas là pour ça. 😉
Jolie Chronique!
Efelle, j’espère que tu prendras la temps de découvrir ce roman. L’écriture en est très belle et le contexte prenant!
Ha, je reconnais bien là les fans de Thomas ! Et encore bravo pour « le mois de… » ! 😉
Pas de soucis pour lire de la littérature populaire (Verlanger, Brussolo, Day), c’est juste qu’a part Légende je me suis enquiquiné avec Gemmell et que je n’ai jamais tenu très longtemps avec Howard.
Légende m’avais beaucoup plu aussi… sauf la fin, complètement foirée. Après les goûts et les couleurs, toussa… 😉
Après c’est vrai que la recette est toujours un peu la même. Mais jusqu’ici, ça a toujours fonctionné avec moi.
Allez tente le coup, c’est vraiment de la bonne lecture ici (enfin pour moi, mais je ne suis pas le seul à le penser) ! 😉
Pas de soucis Efelle, je vois Verlanger dans tes références, il se trouve que c’est la mienne première, avec Vance.
Ensuite, of course, Gemmell, Howard, Leiber, Genefort, tout ça, ce sont des références qui me parlent 🙂
Merci pour cette chronique, Lorhkan !
Je tenterai d’autant plus le coup que j’ai acheté les deux tomes dernièrement suite au podcast de Philippe Boulier.
J’ai aussi A comme Alone à lire d’ailleurs.
Ah, oui, Philippe Boulier, le gars qui m’a donné envie d’acheter mes propres bouquins 🙂 (entre autres)
Bon, je ne dis plus rien… la comparaison avec David Gemmell me satisfait pleinement ! Tant pis pour Tiric :))
Oui, je suis d’accord avec toi, ce Sabre de sang, tome 1 et 2 : comme du Gemmell dont je suis fan, ce résume à un seul mot, non trois: plaisir de lecture.
Ah, enfin une amatrice de Gemmell, ça fait plaisir ! 😀
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