Je suis une légende, de Richard Matheson
J’avais bien aimé le film (oui, je l’avoue), et ce n’est que tout récemment que j’ai lu l’œuvre originale, attiré par sa taille (250 pages, en format poche), entre deux pavés plus conséquents.
Quatrième de couverture :
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil… Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.
A lire absolument !
Et quelle claque ! Bien plus réfléchi que le film qui se contentait d’être un honnête film d’action/aventure, c’est ici un vrai roman coup de poing, qui vous prend aux tripes. Roman revisitant un mythe bien connu dorénavant (les vampires), roman sur la peur, la solitude que le héros essaie de gérer au mieux, l’amitié, et l’amour aussi, on suit la vie de Robert Neville essayant de s’accrocher à la vie. C’est un homme comme n’importe lequel d’entre nous, seul, et pour qui un simple détail peut être source de joie, comme l’arrivée impromptue d’un chien par exemple (ce passage est vraiment magnifique, comment une toute petite étincelle peut raviver des sentiments que l’on croyait devoir oublier à tout jamais…). On (sur)vit avec lui, on tremble avec lui. Richard Matheson a vraiment réussi son héros, l’attachement est quasi-immédiat, et tout le déroulement du roman n’en est que plus prenant.
On commence par suivre son quotidien, puis ses recherches pour comprendre les vampires, même si cet aspect « scientifique » n’est pas vraiment le point fort du roman. Ça se lit vite, le style est simple et direct, parfois un peu daté (souvenons-nous que ce roman est paru en 1954 !), mais toujours passionnant.
Et bien sûr, comment ne pas parler de cette fin ! Rassurez-vous, je ne dévoilerai rien ici, car elle est tout bonnement stupéfiante, absolument magistrale ! Une des meilleures fins de roman qu’il m’ait été donné de lire ! Une fin qui permet de donner tout son sens au titre de cette œuvre. « Je suis une légende » vient tout simplement de rentrer dans mon panthéon personnel.
Oubliez le film, ce roman est un chef d’œuvre à lire absolument.
Chronique réalisée dans le cadre du challenge « Fins du monde ».
On est bien d’accord ce livre est un classique. La fin est vraiment excellemment bien foutue et elle n’a strictement rien à voir avec la fin patriotico-christo-catho-nationaliste du film éponyme. Comme tu les dis : « Oubliez le film » et lisez le livre. Excellentissime!
Avec un final pareil, je ne comprends pas pourquoi faire quelque chose de si mièvre que le final de l’adaptation avec Will Smith (le film est agréable et distrayant, mais sans plus pour moi)(par contre, l’adaptation avec Vincent Price est très bonne).
C’est vrai que la fin du film a totalement détourné celle du livre pour en faire une fin très patriotique, et à l’influence judéo-chrétienne très marquée, perdant du même coup tout l’intérêt de la fin originale…
Cette fin, c’est sans doute LE point fort du roman (sans dévaloriser le reste qui est aussi très bon), ça reste quand même incompréhensible pour moi de l’avoir saborder… Sans doute n’était-ce pas assez « acceptable » pour le grand public américain ?
Il n’en reste pas moins que le film est un bon divertissement (surtout quand on a vu le film avant de lire le livre), mais finalement assez déconnecté de l’œuvre originale.
Excellent choix pour le challenge, c’est un tout tout bon livre. C’est chouette qu’il t’ai plu.
Le film n’avait pas grand intérêt… Il a même fallu que les scénaristes fassent appel à Bob Marley pour justifier le titre… Par contre, le livre est bien plus fouillé et finalement plus prenant…
J’avais bien aimé le film… avant de connaître le livre. Ce dernier est évidemment largement devant !
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