Chien du Heaume, de Justine Niogret
Quatrième de couverture :
On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broc. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre… On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle. Dans l’univers après et sans merci du haut Moyen Age, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.
Un superbe premier roman !
Le roman « Chien du Heaume » a ceci de particulier que son scénario est relativement mince (le personnage de Chien du Heaume, une femme assez quelconque, cherche son nom, car sans nom on n’est rien), mais sans que ce soit rédhibitoire car ce n’est pas lui qui soutient l’œuvre.
En effet, sa plus grande grande qualité reste cette atmosphère, cette ambiance lourde et mélancolique qui vous entoure dès que vous lisez quelques lignes. Une sorte de brume s’empare de votre cerveau, et vous voilà transporté(e) dans un monde médiéval dur, violent, mais aussi triste et où le temps s’écoule lentement, où la notion de subsistance reste la plus importante. Un monde dans lequel les quelques amis que vous pouvez vous faire valent de l’or.
Ici il n’est pas question de grande quête et de batailles rangées. Ici il est question du temps qui passe, de la notion d’identité, du changement d’époque, de la nostalgie… Et le tout se passe dans la boue et le froid.
L’univers médiéval est superbement décrit, toujours à travers cette ambiance si particulière lors des saisons hivernales, ou plus rien ne bouge, tout est figé, passages tellement bien décrits qu’on se surprend à avoir froid même sous sa couette.
Les différents chapitres ressemblent un peu à une série de petite histoires, avec parfois quelques mois entre eux. Centré principalement sur un seul lieu, le roman donne ainsi l’impression de vivre aux côtés des personnages. Les personnages qui sont d’ailleurs un autre point fort du livre. Jeune chevalier plein de vie, vieux mercenaire nostalgique de l’époque païenne face à la montée de la religion, forgeron que la vie n’a pas épargnée (et qui nous livre un passage absolument merveilleux lors de sa discussion avec Chien), et quelques autres encore (je préfère ne pas trop en dire), tous ont leur bons et leurs mauvais côtés. Car rien n’est simple en ce monde.
Finalement on ressort de ce roman court (un peu plus de 200 pages) un peu comme au réveil, avec comme un souvenir au fond de la tête, bien présent mais déjà estompé, teinté de mystère. Comme si on avait vécu une aventure sans s’en souvenir vraiment, avec quelques bribes qui surnagent au fond de votre esprit, et cette ambiance diaphane qui ne vous quitte plus…
Une très belle découverte, très chaudement recommandée.
J’ajoute un petit mot pour signaler le désopilant lexique, qui contraste totalement avec le sérieux et la rudesse du roman. A l’image de la pétillante auteur que j’ai eu l’occasion de rencontrer, ces dernières pages ne vous laisseront pas de marbre !
Bon, je m’y mets cet été.
Bonne initiative, tu ne le regretteras pas !
Quant à moi, j’attaque sa suite, Mordre le Bouclier, cet été également ! 😉
Ce livre est maudit chez moi. Je l’offre constamment, mais jamais occasion de me le lire pour moi ! Suis frustré ^^
Si tu l’offres constamment, je te propose une solution : tu l’offres à toi même.
Simple, efficace, et fin de la frustration ! 😀
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